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Puis vint le coup d’État d’octobre 2025. Randrianirina prit le pouvoir. Siteny devint président de l’Assemblée le 15 octobre. Et voilà que deux mois plus tard, Joulupukki Averianov débarquait avec ses présents.
Ah, Averianov ! Quel personnage ! Le général avait un CV fascinant : empoisonnements au Novitchok en Angleterre, sabotage de dépôts de munitions en République tchèque (deux morts), tentative de coup d’État au Monténégro. Patron de l’Africa Corps, successeur de Wagner. Un vrai professionnel. Le 18 décembre, on le disait mort dans une attaque ukrainienne. Le 20 décembre, il ressuscitait à Antananarivo. Les miracles de Noël existent donc.
Les cadeaux de Joulupukki n’allaient pas à l’armée nationale malgache, précisa Siteny. Non, non. À la Garde présidentielle. Pour protéger le prince, pas pour défendre le royaume. Nuance importante dans la politique moderne.
Sur les réseaux sociaux malgaches, les commentaires fusaient : « La seule chose que les Russes savent faire c’est du militaire ». « Le président de l’Assemblée doit se souvenir de l’état des pays du Sahel ». « Les impérialistes sont de retour ».
Le gouvernement, qui devait communiquer le 23 décembre, garda le silence. Trop occupé à compter les Kalachnikovs ? À rédiger un communiqué expliquant que tout ceci était parfaitement normal ?
Et Joulupukki repartit vers le Nord, laissant derrière lui ses présents empoisonnés. Dans les fables traditionnelles, le méchant finit toujours puni et les gentils vivent heureux. Dans la version malgache 2025, les cadeaux de Noël portent des numéros de série russes et la transparence se mesure en posts Facebook.
Fin de l’histoire. Pour l’instant."
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Par Hery