Le député de Toliara I, Mana Parfait, a quitté hier le pays en direction de Johannesburg où se déroulera du 26 au 30 Août l’Assemblée générale du Parlement Panafricain. Un point de presse a été donné hier au cours duquel il a dressé le profil d’une « vraie opposition ». Interview.
• Madagascar Tribune : L’ambiance politique commence à s’échauffer avec la première manifestation organisée samedi dernier à Tana. Pensez-vous que l’opposition actuelle arrivera à faire paniquer le régime dont vous faite partie ?
– Mana Parfait : La question n’est pas de savoir si l’opposition actuelle est puissante ou non. Dans un pays démocratique comme Madagascar, l’existence de l’opposition est un fait tout à fait normal. Cette opposition peut être puissante ou non, c’est selon. Mais, là où je voudrais intervenir, c’est d’expliquer ce que devrait être cette opposition. N’oubliez pas que Madagascar traverse une période où la confiance des bailleurs de fonds et des partenaires se matérialise par des investissements par ici, par là. Donc, cette opposition doit exister, mais elle ne devrait pas mettre en péril ces investissements et détruire ainsi la confiance des bailleurs. C’est pour dire que les actions de l’opposition devraient être utiles pour le développement. C’est possible.
• MT : Le débat bat son plein sur la réforme de l’enseignement primaire. Avez-vous des mots à dire à ce sujet ?
– Je suis vraiment stupéfait d’entendre certains dire qu’il n’y a pas eu de dialogue avant l’adoption de ce nouveau système d’enseignement. C’est faux. En ce qui me concerne, j’ai, maintes fois avant de voter à l’Assemblée nationale cette réforme, fait appel aux différentes entités susceptibles de donner leurs observations. Le résultat a été décevant. Seule une entité de la société civile a répondu à mes appels. Donc, dire aujourd’hui qu’il n’y a pas eu dialogues avant l’adoption de cette réforme n’est pas vrai.
• Vous venez d’être élu président du TIM du district de Toliara I, la mission n’est-elle pas difficile pour un nouveau venu comme vous ?
– C’est une grande confiance que les militants TIM de Toliara I viennent de m’accorder en m’ayant élu DisTim. Le choix peut s’expliquer par le fait qu’il faut une personnalité ouverte à toutes les forces politiques locales. La ville de Toliara est connue pour être un foyer de tension politique. Ma mission consistera donc à rassembler en ouvrant un espace de dialogue au sein microcosme politique local.
Propos recueillis par Rajaofera Eugène
