Dans un contexte national où la refondation de l’État et la restauration de la confiance publique sont devenues des attentes majeures, les organisations de la société civile (OSC) engagées contre la corruption passent à l’offensive. Le 21 novembre, elles ont sollicité une rencontre avec le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI), afin d’exiger une accélération tangible de la lutte anticorruption et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030.
Organe mandaté pour piloter et superviser cette stratégie, garantir l’indépendance des entités de lutte contre la corruption et formuler des recommandations aux plus hautes autorités, le CSI a reçu les OSC réunies au sein de la plateforme « Aok’Izay ny Tsimatimanota » (AIT). Les échanges ont été centrés sur l’avancement réel des actions anticorruption, à un moment où la population attend des résultats concrets, visibles et mesurables.
Au cœur des préoccupations soulevées figure la nécessité de lever les obstacles juridiques qui freinent encore la répression. Madame Hony Radert, secrétaire générale du Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes (CCOC), a annoncé l’intention des OSC de rencontrer les députés lors de la seconde session parlementaire de 2025. Objectif : discuter d’une révision de la loi interdisant les poursuites contre les inspecteurs des impôts et les inspecteurs des douanes. Pour la société civile, ces dispositions portent atteinte au principe d’égalité devant la loi et contredisent l’esprit même de la stratégie nationale. Dans la même logique, elle a insisté sur l’urgence d’aborder la question de la Haute Cour de Justice (HCJ), estimant indispensable d’en finir avec l’impunité et de permettre la poursuite de tous les hauts responsables conformément à la loi.
Les réformes proposées par la SNLCC ont également été au centre des discussions. Le coordonnateur de l’ONG Tolontsoa, Andriamazavarivo Tsimihipa, a expliqué que la présence des OSC au CSI s’inscrit dans l’évolution du contexte actuel. Il a rappelé que l’actualité fait état d’affaires de détournements de fonds, de poursuites visant des hauts responsables et de recouvrements d’avoirs illicites. Selon lui, ces dossiers appellent des réponses structurées : actions concrètes, réformes juridiques et priorisation claire des étapes à suivre. Les OSC, a-t-il ajouté, resteront attentives et attendent que les discours se traduisent par des résultats palpables.
À travers cette démarche, la société civile réaffirme son engagement à accompagner, mais aussi à interpeller les institutions, afin que la lutte contre la corruption devienne un levier crédible de refondation institutionnelle et de développement durable. De son côté, le CSI a pris note des préoccupations exprimées. Il prévoit d’intégrer ces sujets dans ses futurs plaidoyers auprès des autorités concernées et de soumettre plusieurs propositions lors de sa prochaine réunion, en vue de définir les mesures à entreprendre.
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Vos commentaires
Iza moa ankehitriny no Filoha ao amin’ny CSI ?
TSY Iza tsy akory fa ilay mpitsara izay efa Tale Jeneraly teo amin’ny BIANCO teo aloha ihany, izany hoe, miodinkodina fotsiny toy ny tandrimo tsy misy fiovana ny ady amin’ny kolikoly eto Madagasikara.
Rafitra sy fehezan-dalana ihany no mipetraka fa TSY misy fampiharana sy finiavana hikatsaka fahombiazana velively akory !
Manoro hevitra antsika fiarahamonim-pirenena aho aza mandany andro mitondra soso-kevitra any amin’ny rafitra efa lo sy maty mbola ezahana tazonina mijoro toy izao misy ankehitriny izao, ny fanorenana ifotony no aleo irosoana avy hatrany tsy asiana hatak’andro fa lany fotoana eto fotsiny isika !
Ity no làlana azo hirosoana sy hitondra fahombiazana ho any amin’ny fanorenana ifotony :
1- takio tsy ankiato aloha ny fanambarana fananana MBA ho fanta-bahoaka mangarahara.
2- entina miatomboka any amin’ny Fokonolona any ifotony MIHINTSY ny resaka fanovana.
3- takiana ny fanesorana ny mizaka zompirenena vahiny rehetra amin’ny fizakana fahefana ao anaty tetezamita ao.
4- takiana ny fanesorana izay rehetra mpanao politika sy olona efa misy raharaha-pitsarana mikasika azy hivoaka ny rafitra tetezamita.
5- hahantona amin’ny asany ny HCC, ny Antenimiera roa tonta sy ny andrimpanjakana rehetra voasoratra tao amin’ny lalampanorenana.
6- apetraka miaraka amin’ny Gen Z ny rafitra mpanara-maso sy hanao tombanezaka ny CRR
7- Apetraka isamparitra ny rafitra manohana ny Fokonolona hanolotra soso-kevitra amin’ny fanorenana ifotony, ka miainga amin’ny fotokevidehibe telo (ady amin’ny tsy maty manota, fizakantena isamparitra, fifidianana madio mangarahara)
8- avy any ifotony mizotra mankany anivon’ny Firenena no zotra, dinika sy antontankevitra avy amin’ny Fokonolona isamparitra no arindra sy avoitra amin’ny fikaonandoham-pirenena.
9- ny ady amin’ny kolikoly dia apetraka MIHINTSY miainga avy any amin’ny Fokonolona ary mitohy zotra hatramin’ny Firenena fa TSY ity resaka CSI na BIANCO sy ARAI ity intsony...rafitra miankina amin’ny fijery vahiny sy fomba mifanaraka amin’ny fehezan-dalana vahiny no napetraka teto fa tsy izay fomba fiady mifanitsy amin’ny kolontsaina Malagasy manohitra ny tsy ara-drariny sy ny ady amin’ny tsy maty manota.
Izay dingana nolalovana izay no miantoka ny fanorenana ifotony eto Madagasikara.
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« Madame Hony Radert, secrétaire générale du Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes (CCOC), a annoncé l’intention des OSC de rencontrer les députés lors de la seconde session parlementaire de 2025. Objectif : discuter d’une révision de la loi interdisant les poursuites contre les inspecteurs des impôts et les inspecteurs des douanes. Pour la société civile, ces dispositions portent atteinte au principe d’égalité devant la loi et contredisent l’esprit même de la stratégie nationale. Dans la même logique, elle a insisté sur l’urgence d’aborder la question de la Haute Cour de Justice (HCJ), estimant indispensable d’en finir avec l’impunité et de permettre la poursuite de tous les hauts responsables conformément à la loi. »
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Ça oui,
On ne peut plus clair.
Dans le contexte actuel, la priorité de la lutte contre la corruption ne peut être efficient sans répondre de manière claire à cette attente.
C’est l’une des priorités à prendre le taureau par les cornes.
Maintenant, la balle est dans le camp du gouvernement de la refondation.
Saura t-il saisir cette opportunité de renvoyer cette balle au rebond ?
Attendons de voir.
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