Entre Madagascar et la France, c’est le retour à la case départ. Le secrétaire d’Etat à la coopération, Alain Joyandet, est venu le dire à Ravalomanana Marc au Palais d’Etat de Mavoloha. « Une révision qui doit intervenir d’ici la fin 2008, à mi-parcours de la convention (qui date de 2006) et qui va enclencher une coopération plus intense pour accompagner le MAP », dicte le ministre français. Par ailleurs, la coopération militaire sera également révisée. En outre, avec la présidence française de l’Union européenne, Alain Joyandet a annoncé « la création d’un groupe de travail entre l’Union Européenne et les pays de la zone Océan Indien dont Madagascar ». Il faut remonter dans le temps, précisément en 1973, pour voir la révision de la coopération entre les deux pays. A l’époque, ce fut Madagascar qui l’a revendiquée au nom « de la malgachisation ». Le chef de la délégation malgache était le ministre des Affaires étrangères, Didier Ratsiraka.
Gildas Le Lidec
S’agissant du départ précipité de l’ambassadeur de France, Gildas Le Lidec, le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie a insisté sur le fait que « ce n’était pas le but de l’entretien avec le Président Ravalomanana. Ce sujet a été seulement évoqué en « quelques secondes ». Le sous- ministre d’ajouter que « quelle que soit la qualité de l’ambassadeur, les relations entre nos des deux pays ne peuvent pas reposer sur une seule personnalité ». Et de préciser que « la France avait pris toutes les mesures ». D’après lui : « la décision a été prise avant ma venue ici, l’ambassadeur français sera changé tel que cela a été décidé, il y a déjà plusieurs semaines ». Evoquant « l’autorité du président de la République », le Secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie a déclaré que « la France avait pris les décisions qui y correspondent ». Alain Joyandet a, en outre, indiqué au président de la République malgache le soutien de la France à l’accueil du Sommet de l’Union africaine en 2009 par Madagascar tout en encourageant ce dernier à
« asseoir la campagne pour la candidature de Madagascar pour le Sommet de la francophonie », en 2010.
Recueilli par Manjakahery
