Des opérateurs dans le bois de rose poursuivent leur mouvement de protestation contre les mesures prises par le gouvernement de la HAT. Aussitôt que l’affaire du bois de rose saisi à Maurice avait provoqué des réactions et engendré des mesures contre tout les stocks existant chez les opérateurs, des opérateurs ont décidé de manifester en appelant la population de la SAVA à manifester. Des paysans issus des communes et des fokontany environnant la ville d’Antalaha ont été payés pour étoffer les rangs des mécontents. Un opérateur s’est même permis dans une émission télévisée, de défendre becs et ongles la cause et les thèses de ceux qui sont considérés comme des opérateurs légaux du bois de rose car ils disposeraient des documents officiels pour ce faire. Par ailleurs, ils ont investi énormément tout en offrant des activités économiques et des ressources aux populations de la SAVA, a-t-on compris dans son argumentation.
En tout cas, la saisie de bois de rose décrétée par le gouvernement ne se limite pas aux seuls stocks illégaux mais à tout le bois de rose entreposé ; l’objectif de l’opération est le stock zéro. Dès lors, c’est la cessation d’activité tout court pour ces opérateurs. L’opération de comptage a déjà relevé plus de 20 000 pièces et le dépôt des déclarations de « stocks licites » tire à sa fin car il ne reste plus que onze jours jusqu’au 31 aout. Craignant de perdre tout le bénéfice tout en affirmant savoir qui sont les gros bonnets qui tirent les ficelles, ces operateurs pensent, selon les observateurs, faire le plus de pression pour qu’ils ne perdent pas sur tous les tableaux. Les bailleurs de fonds et les organismes internationaux et nationaux exigent en effet que les opérateurs du bois de rose soient exclus de la compétition dans l’appel d’offre pour l’acquisition des lots saisis par la HAT.
Le moins qu’on puisse dire à l’heure actuelle est que le mécontentement des opérateurs dans le bois de rose est palpable. Les décisions du ministre de l’Environnement leur déplaisent souverainement. Des rumeurs, des manifestations et des revendications sont ressenties dans plusieurs milieux. Il en est ainsi des manifestations des douaniers qui sont en train de s’étendre aux fonctionnaires en général ou du moins aux syndicats de fonctionnaires. Tous réclament des têtes de gros bonnets que personne n’ose dénoncer publiquement. Des douaniers, tout comme auparavant les agents des task force, ont brandi des listes mais personne n’a jusqu’ici pu vérifier et encore moins porter plainte contre les individus cités dans ces listes. Pour le simple gens, ces douaniers, à l’instar des agents mixtes des task force dans le temps, ne feraient que du chantage. S’ils avaient réellement des preuves et étaient en mesure de prouver qui sont les commanditaires et les gros bonnets derrière ce trafic de bois de rose, qu’est-ce qui les empêche de les trainer devant le tribunal, se désolent les critiques.




