Le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le général Richard Ravalomanana, a tenu ce mardi 4 février 2014 une conférence de presse. Il a déclaré alors que la Gendarmerie n’avait rien à voir avec l’affaire de bois de rose. Des décisions avaient été prises lors de différentes réunions à Mahazoarivo et à Ambohitsorohitra, selon lesquelles tout individu arrêté dans le cadre des trafics de bois de rose ne sera pas libéré et qu’il n’y aura guère d’ordonnances de restitution des lots saisis. Le général Richard Ravalomanana regrette cependant que ces décisions n’aient pas été observées car « même les 5962 rondins de bois de rose ont été restitués à leur propriétaire ». « Actuellement, poursuit-il, des ordonnances de restitution des cargaisons saisis et gardés dans les casernes sont entre les mains de chefs de corps ».
Le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale a profité de l’occasion de cette rencontre avec la presse pour révéler que l’ancien chef d’État de transition, Andry Rajoelina, « lui avait en son temps écrit par SMS qu’il y a six (6) conteneurs de bois de rose à Diego-Suarez. Aussitôt, la Gendarmerie est intervenue et a saisi ces lots mais mal lui en prit car, par la suite, une facture de la société de manutention, s’élevant à près de 7 millions d’ariary lui est parvenue parce que c’est le Commandant en chef de la Gendarmerie qui a effectué la saisie ».
Tout cela pour dire que la Gendarmerie ne sait plus sur quel pied danser ; le général Richard Ravalomanana se demande aujourd’hui que faire et comment faire ? Il parle d’une période de flottement car depuis la proclamation des résultats officiels de la présidentielle, les nouvelles autorités n’ont pas daigné répondre à la demande de rencontre officielle entre les hauts responsables des forces de l’ordre avec le nouveau président de la République. Une telle rencontre souligne le général Ravalomanana aurait été bénéfique aussi bien pour le président de la République que pour les forces de l’ordre ; elle aurait pu être l’occasion de faire passer des messages ou des consignes.
En exemple
Faut-il rappeler que lors du premier conseil des ministres présidé par le nouveau chef de l’État, il a été dit que le gouvernement demeure en place et gère les affaires courantes jusqu’à l’installation d’un nouveau gouvernement. La gestion des affaires relatives au trafic de bois de rose n’entre-t-elle pas dans le cadre des affaires courantes ? Par ailleurs, le président Hery Rajaonarimampianina a insisté dans tous ses discours sur la réconciliation nationale, sur le rétablissement de l’autorité de l’État, l’observation des lois et le respect des droits de l’homme. Il a fait comprendre à Mahamasina lors de son investiture, qu’il peut fermer les yeux sur tous les micmacs antérieurs à sa présidence et qu’il ne procèdera pas à la chasse aux sorcières, mais dorénavant il faut de la rigueur et de la vigilance et qu’il faut appliquer la loi et faire respecter la loi. Que faut-il de plus pour dire et comment le dire, que les forces de l’ordre doivent faire respecter la loi ?
Recueilli par Valis




