Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, fervent militant syndical et cadre de la plateforme des Grands corps de l’État, était dans les médias ce mardi 13 août 2013 pour rappeler aux entités impliquées que l’opération de délivrance gratuite de carte d’identité nationale (CIN) n’est pas encore achevée ; elle a été suspendue depuis la fin du mois dernier faute de financement. Ce haut responsable du ministère de l’Intérieur réclame ainsi le déblocage du dernier tiers de l’enveloppe pour conduire à terme l’opération et faire en sorte que tous les citoyens puissent être inscrits dans la liste électorale et exercer leur droit de vote.
Le ministère de l’Intérieur avait prévu et demandé un budget de près de 4,5 milliards d’ariary pour l’opération qui devait toucher, selon les estimations de l’époque – et sans doute pour des élections prévues pour le mois de juillet 2013 et non pour le mois d’octobre 2013 – quelque 950 000 individus sans CIN. Jusqu’ici, il avait été versé au ministère de l’Intérieur par le ministère des Finances la somme de 3,9 milliards d’ariary, suffisante selon le secrétaire général du ministère de l’Intérieur pour près de 750 000 individus seulement. Aussi lance-t-il un appel au ministère des Finances pour le déblocage au plus tard le 30 août de la somme restante, soit 1,5 milliard d’ariary pour pouvoir doter dans les temps les 300 000 individus de leur CIN.
La question se pose selon laquelle si jamais la date du 24 juillet avait été retenue, combien étaient-ils les individus qui n’auraient pas pu voter faute de carte d’identité ? Et pourquoi ? La faute à qui ?
Recueilli par Bill




