La société civile appelle à la responsabilité des politiques

Devant les conséquences sociales et économiques de la crise, la société civile appelle au sens de responsabilité des hommes politiques de toutes les tendances pour qu’ils taisent leurs ambitions personnelles. Il s’agit maintenant et plus que jamais, selon les entités de la société civile réunies à Ankerana, de focaliser les énergies et les intelligences sur l’intérêt supérieur de la Nation et de s’atteler à l’application de des accords, sans délai, sans arrière pensée et en toute bonne foi.

Par respect des Droits Humains, la société civile appelle le Garde des Sceaux à appliquer les dispositions d’application immédiate des Accords de Maputo et à libérer les détenus politiques sans délai. Elle réitère sa disponibilité à être partie prenante aux futures conférences régionales et nationales pour poser les bases d’une vraie démocratie et d’un système stable.

La société civile, fidèle à ses missions, reste vigilante sur le respect de l’application des accords signés à Maputo par les chefs de file des mouvances politiques devant la communauté internationale, et la préservation de l’intérêt supérieur de la Nation.

La société civile confiante

Faisant suite au Sommet de Maputo, douze (12) organisations de la société civile (FIZATO, GESCI, FISEMA, PFNOSCM, KMF-CNOE, SEFAFI, MAMIMAD, CDE, GROUPE DES 4, RARE, CP-EGDVR, CCOC), se réjouissent car les vœux qu’elles ont exprimés sont exaucés. Le 3 août 2009, elles ont appelé à ce que le Sommet de Maputo sur le problème malgache puisse aboutir à un accord. Ce qui fut chose faite. Ainsi ce jeudi 13 août 2009, ces 12 organisations de la société civile ont tenu une conférence de presse à Ankerana pour partager leur satisfaction car l’accord signé à Maputo ouvre la voie, selon les termes des porte-parole de ces organisations civiles, au rétablissement de la paix sociale et à la reprise de l’activité économique qui permet l’allègement des souffrances des populations.

En fait, la société civile remercie les mouvances politiques et le groupe international de contact pour ce pas décisif vers le redressement du pays. Elle rappelle, en même temps, sa demande pour une traduction en Malagasy de ces textes, et leur dissémination dans toute l’île afin que la majorité soit bien informée.

Les organisations de la société civile regrettent cependant que la relance de la machine économique et l’appui aux couches vulnérables de la société ne soient pas mentionnés dans la Charte. Cela ne les empêche pas d’être confiantes que ce seront les premières priorités de la transition. Il ne faut certes pas oublier l’hypothèque qui pèse sur l’AGOA et l’Accord de Cotonou. En plus des pertes ou des manques à gagner de la rupture du programme américain du Millenium Challenge qui restent d’actualité.

Recueilli par Valis

Rappel des Acronymes

– FIZATO : Fikambanan’ny Zanak’i TOamasina
– GESCI : Groupement des Entités de la Société Civile pour La Défense de La Démocratie et des Valeurs Républicaines
– FISEMA : Fivondronan’ny Sendikan’ny Mpiasa Malagasy
– PFNOSCM : Plate-Forme des Organisations de la Société Civile Malgache
– KMF/CNOE : Conseil National pour l’Observation des Elections
– SeFaFi : Sehatra Fanarahamaso ny Fiainam-Pirenena
– MAMIMAD : Malagasy Miara Mandroso Aron’ ny Demokrasia
– CDE : Club Développement et Ethique
– Groupe des 4 Facilitateurs
– RARE : Rassemblement des Associations REgionales
– CP-EGDVR : Comité Préparatoire des Etats Généraux et des Valeurs Républicaines
– CCOC : Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes