À en juger par le compte rendu du Conseil des Ministres diffusé par le chargé de communication à la Présidence de la Transition, le ministre de l’environnemnt Ramiandrisoa Joseph a passé un mauvais quart d’heure ce mercredi 14 mars. Était à nouveau en cause, l’arrêté qu’il a pris le 18 janvier 2012 et qui entendait réglementer la commercialisation et l’exportation des produits issus des forêts.
Le président de la Transition aurait souligné ce mercredi qu’il avait soulevé début Février que ledit texte était en contradiction avec le décret de mars 2010 interdisant l’exploitation et l’exportation de bois de rose et de bois d’ébène ; mais le Ministre avait alors donné des assurances que ce n’était pas le cas.
Sur consigne du Président de la Transition, le Premier ministre avait néanmoins donné instruction au Ministre d’annuler l’arrêté en question, mais le ministre aurait alors répondu qu’il allait encore saisir le Président de la Transition. Dans les faits, cette démarche n’aurait pas eu lieu et l’arrêté était resté en vigueur.
La découverte d’une note de service du ministère de l’environnement semble avoir conforté les soupçons de la Présidence, qui a décidé en quelque sorte de prendre à témoin l’opinion publique en faisant parvenir à la presse ces différents textes (voir fichier en pièce jointe).
Le Conseil des ministres a décidé l’annulation immédiate de l’arrêté et de la note de service litigieux. Andry Rajoelina a donné instruction pour qu’un Comité restreint soit immédiatement mis en place pour renforcer et contrôler l’exécution des dispositions du décret de 2010 portant interdiction de coupe et d’exploitation du bois de rose et du bois d’ébène, et pour que lesdites dispositions fassent à nouveau l’objet d’une large diffusion auprès du grand public.
Le Président de la Transition a fait valoir qu’il va incessamment tenir une réunion avec le Premier Ministre pour déterminer de la suite à donner à cette affaire.
<doc10808|left>




