Le délai de deux jours accordé par l’Ordonnance 2013-002 pour formuler auprès de la Cour électorale spéciale (CES) des demandes de révision de la liste des candidats aux élections présidentielles a expiré mercredi.
Jusqu’à l’expiration du délai, 23 requêtes demandant la révision de la décision publiée le 3 mai dernier ont été enregistrées. Le détail des candidatures visées et la consistance des éléments mis en avant pour motiver les demandes de révisions n’a pas été porté à la connaissance du public ; il apparait cependant que les requêtes émanent principalement de candidats membres du « Collectif de candidats » qui a manifesté son hostilité aux candidatures d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Le président du Comité de suivi et de contrôle de la mise en œuvre de la Feuille de route (CSC), le pasteur Péri Rasolondraibe, a également déposé une requête en révision à Ambohidahy.
La Cour présidée par François Rakotozafy a jusqu’à ce samedi pour répondre à ces requêtes. Pour l’heure, les opinions des politiciens et des juristes (ou ceux qui prétendent l’être) restent partagées sur la possibilité et l’opportunité de réviser la liste des 41 candidats qui avait été arrêtée par la CES première version le 3 mai dernier. Pour les uns, l’autorité de la chose jugée ne saurait être remise en cause, même en s’appuyant sur l’Ordonnance 2013-002. Pour les autres, l’absence de débat contradictoire empêcherait de considérer la décision du 3 mai comme un jugement et amènerait à la considérer plutôt comme un acte administratif, susceptible par exemple d’être annulé si un excès de pouvoir devait être constaté.
L’attitude de la CES sera en tout cas particulièrement scrutée, alors que ce week-end, un sommet de la SADC se tenant à Lilongwe, au Malawi, aura à se pencher entre autres sur le dossier Madagascar.
Les demandes de retrait volontaire de candidature aux élections présidentielles pourront quant à elle être déposées jusqu’au mercredi 21 août. Pour l’heure, seul le général Dolin Rasolosoa a formulé une telle demande. Les trois candidats controversés (Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka) restent fermes sur leur intention de maintenir leurs candidatures, malgré les menaces d’aggravation des sanctions internationales à leur encontre.
Recueilli par Yann




