C’était le silence total durant le weekend dans les états-majors politiques. La mouvance Rajoelina se terrait dans un mutisme assourdissant. On n’a plus entendu les Lanto Rakotomavo ou Nirhy-Lanto Andriamahazo ou Naivo Raholdina, le « mpikabary » de l’UDR-C. Du côté du parti TGV qui avait adoubé le président de la délégation spéciale de la Commune urbaine d’Antananarivo comme étant son candidat, c’est aussi étrangement le silence. La confirmation de la candidature d’Albert Camille Vital y serait-elle pour quelque chose dans tout ce désert ? En tout cas, des esprits illuminés expliquent que la recherche d’un candidat de substitution ou de remplacement est au centre de grandes discussions dans le saint des saints de l’entourage d’Andry Rajoelina. Il semblerait que ce candidat serait un grand opérateur économique de la place. Il aurait souvent été dit comme un candidat potentiel, en mesure d’assurer les arrières du président de la transition certes mais aussi un fidèle parmi les fidèles. La remise sur les rails du rassemblement « Fivoy » aurait été évoquée.
Du côté de chez Magro, c’est la consternation apparemment si on considère les discours et propos entendus sur la place ce samedi 17 août quand l’espoir rivalisait au doute pour faire croire qu’il y a menace sérieuse contre la candidature de Lalao Ravalomanana. Le rassemblement de ce lundi 19 août au Magro Behoririka promet des décisions.
Raymond Ranjeva pour sa part s’interroge si les dirigeants de ce pays ont une vision et pensent au développement durable ; « les financements des élections sont une chose, dit-il, mais les financements du développement du pays dans la durée dans la confiance des investisseurs en est une autre ». De l’avis de ce juriste et qui a déjà fait une offre de service à la nation depuis 4 ans, le respect de l’état de droit est primordial aux yeux des investisseurs au même titre que les décisions qui sont prises fermement. Le pays a-t-il vraiment les moyens de financer les élections ou faut-il s’appuyer sur les financements extérieurs pour organiser les élections. Modifier les lois ou changer d’avis au gré du vent à la façon d’une girouette ne concourt guère à la consolidation de la confiance des investisseurs, a-t-on compris.
Recueilli par Valis




