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Environnement

Encore un témoignage accablant sur le cap Masoala

vendredi 7 janvier 2011 |  8598 visites  | 78 commentaires 

Un couple de randonneurs étrangers a fait parvenir aux défenseurs de l’environnement à Madagascar le témoignage suivant sur leur voyage à travers le Masoala.

« Début novembre 2010, nous avons pris un bateau à Mananara (pas de bois de rose visible dans les environs, y compris dans la Biosphère) pour nous rendre directement dans le Masoala. Le long des côtes du Masoala, nous avons été intrigués par la présence de très nombreux pêcheurs, qui sortaient une telle quantité de poissons que notre guide en est resté sans voix. Par exemple, 30 gros poissons ont été attrapés en moins de 2 heures et cette scène s’est reproduite pendant toute la durée de notre séjour sur les côtes du Masoala. À ce rythme, les réserves marines vont disparaître très rapidement. Dans le poste de Madagascar National Park à Ambodilahitry, nous avons remarqué que le vendeur de billets d’entrée dans le Parc avait un grand nombre de pieuvres en train de sécher dans une pièce attenante à son bureau !

Nous avons ensuite marché jusqu’à Vinanivao pour rejoindre l’hôtel de Marie-Hélène Fayolle. Le lendemain, alors que nous cherchions un bateau pour nous balader, Marie-Hélène nous a proposé celui de son fils, le Méridien 2, qui partait justement à Ampanavoana distribuer les moustiquaires offertes par l’USAID.

Le bateau s’est arrêté à 15°41S / 50°21E, un kilomètre avant le village de destination, pour charger à son bord 30 rondins de bois de rose et d’ébène (diamètre de 30 à 50 cm), ainsi que quelques planches de 3 m par 30 cm. Nous avons ensuite repris la mer et sommes passés devant une étrange baie de pirates (Fampotakely, 15°38S / 50°22E) : deux bateaux, dont le nom avait été effacé, étaient en attente, chargés de bois ; un troisième était en cours de chargement de 50 à 60 rondins. Entre 200 et 500 rondins étaient visibles sur la plage ou dans l’eau, en attente.

Nous avons poursuivi notre périple vers Maharavy, mais nous nous sommes encore arrêtés sur un petit îlot rocheux un kilomètre avant. Les billes étaient sur la plage, dans la mer et cachées dans la mangrove. Le fils de Marie-Hélène a chargé encore 20 rondins sur le Méridien 2 (le plus gros faisait 80 cm de diamètre) en nous donnant force détails et explications sur le travail du bois de rose. »

Les défenseurs de l’environnement s’indignent. « Voilà donc l’image que notre pays offre aux touristes qui viennent le visiter : notre plus grand parc est réduit à l’état d’un supermarché du bois de rose, en plein jour, sur la plage, et les autorités ne voient rien ! Qui va aller faire le ménage dans le Masoala ? », s’insurgent-ils.

La situation semble en effet ne pas évoluer depuis des mois, malgré la multiplication des témoignages de ce type, dont nous nous faisons le relais.

Recueilli par Mona M

78 commentaires

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