Près de 9 mois après son agrément de nomination par le régime précédent, et après un peu moins de huit mois passés à Madagascar, Jean Marc Châtaigner va enfin pouvoir présenter ses lettres de créances en tant qu’ambassadeur de France à Madagascar. Dans la foulée de la signature à Addis Abeba de l’acte additionnel aux accords de Maputo, Jean Marc Châtaigner a présenté ce lundi 9 novembre la copie figurée de ces lettres de créances auprès du Ministère des Affaires Étrangères ; la cérémonie officielle de remise de ces lettres de créances auprès du Président de la Transition aura lieu ce jour à 11 heures.
Le ministre de l’Économie, Mamy Ratovomalala, a de son côté fait part du fait que les financements auprès de la Banque Mondiale ont repris, et qu’il n’y a plus d’obstacle concernant les fonds destinés aux Pôles intégrés de croissance, l’Office National de Nutrition, la prévention du Sida et la protection de l’environnement. Si certains de ces programmes peuvent être assimilés à l’aide humanitaire admissible dans le cadre des relations de la Banque Mondiale avec un gouvernement de fait, d’autres débordent de ce strict cadre.
C’est par exemple le cas des financements destinés à la protection de l’environnement : l’on a appris que les présidents des ONGs Conservation International, WWF (World Wildlife Fund) et WCS (Wildlife Conservation Society) sont directement intervenus auprès du président de la Banque Mondiale, Robert Zellick, et que celui-ci a accepté que, face aux destructions de la forêt durant la crise, les fonds destinés à ce secteur soient débloqués même si la démarche de rétablissement d’un ordre constitutionnel restait encore inachevée.
