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Conformément aux directives du président de la transition, les entités impliquées dans la composition de la nouvelle Cour électorale spéciale (CES) doivent se réunir d’urgence afin d’élire ou de désigner chacune leurs représentants. Cette Cour spéciale doit être sur pied le 8 août prochain. Le syndicat des magistrats (SMM) envisage ce lundi 5 août une assemblée générale non seulement des magistrats syndiqués mais aussi de l’ensemble du corps magistral. L’objet de cette convocation, selon le président du SMM est d’examiner la question de composition de la CES, mais d’ores et déjà il estime qu’il y a précipitation et qu’il faut plus de réflexion sur les expériences ou les déboires de la CES actuelle. Il trouve que la CES recomposée, avec des juristes issus des partis politiques et un effectif doublé par rapport à l’ancienne, rencontrera beaucoup plus de difficultés dans son jugement. Quant aux recommandations du GIC-M qui souhaite la révision d’un verdict irrévocable, le président du SMM est très frileux.
En tout cas, ce magistrat n’est pas le seul à craindre le pire. Gilbert Raharizatovo et Joseph Andriamiarisoa eux aussi éprouvent les mêmes appréhensions. La communauté internationale est au pied du mur et veut boucler à tout prix le dossier malgache en organisant des élections selon Joseph Andriamiarisoa. Or on ne peut organiser des élections dans un climat non apaisé et dans l’insécurité, souligne-t-il. L’ancien ministre de l’Environnement, Joseph Andriamiarisoa qui ne cache pas ses penchants pour la démarche du FFKM, note que la communauté internationale est en train de se tromper et d’inverser les termes car les élections dans un contexte de crise ne sont pas un moyen qui peut assurer la paix mais devraient être une fin consacrant la réconciliation.
Recueilli par Bill
