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Politique

La Cour électorale spéciale nouvelle version

Attentes et déceptions, un mélange fade

mercredi 14 août 2013 |  2123 visites  | 22 commentaires 

En attendant les résultats des travaux de la Cour électorale spéciale (CES) nouvelle version, les commentaires au sujet des fonctions de cette Cour et les attentes ou autres critiques sont nombreux.

Le secrétaire général de Justice et Paix, le Père Alain Thierry Raharison, est confiant dans la tenue d’élections et fonde de l’espoir dans la composition de la CES nouvelle version. Il s’interroge cependant sur la fidélité des membres par rapport à leur serment face à l’environnement qui prévaut. Le Père Alain Thierry Raharison attire d’abord l’attention des candidats qui sont tentés de retirer leur candidature sur l’impact de leur décision sur leur personne et sur leurs partisans. Il attire aussi l’attention sur les conséquences des décisions qui seront prises par la CES au sujet surtout des candidats « indésirables ». Il y aura, dit-il, des satisfactions mais il y aura également des déceptions. Il se demande en outre si celui qui a conçu et promulgué l’ordonnance 2013-02 avait bien pesé et soupesé les conséquences de ses actes dans le cours des affaires nationales ? Le Père Thierry Raharison donne l’impression de craindre des réactions insoupçonnées si des candidats sont écartés de la course.

C’est également l’impression qui s’est dégagée après avoir entendu le président du parti Harena, Fleury Lezava, ce mardi 13 août à Faravohitra. Candidat lui aussi à l’élection présidentielle, Lezava Fleury appréhende une nouvelle crise car jusqu’à aujourd’hui, aucun des candidats « indésirables » ne manifeste un retrait de leur candidature ou ne semble vouloir accepter d’être mis hors course. En d’autres termes, une nouvelle CES ne fait que déplacer le problème. La seule solution viable à son avis est le retour à une rencontre nationale ; un autre forum en quelque sorte ?

Le Syndicat des magistrats (SMM) pour sa part n’a pas caché sa désapprobation devant la mise en place d’une autre Cour électorale spéciale, et ce à plusieurs titres. Une Cour de justice est l’expression, à la rigueur un attribut, de la souveraineté nationale. Cette Cour a rendu un verdict, pris une décision et l’a rendue publique mais une ordonnance est en train de modifier cette décision souveraine de la justice. L’ordonnance 2013-02 est en train d’effacer le verdict irrévocable d’une cour de justice, explique le secrétaire général du SMM Tojo Razafindrakoto. Il regrette que l’essence même de la justice soit ici foulée au pied ou du moins soit ainsi tordue. De plus ajoute-t-il, la représentation des formations politiques n’a pas lieu d’être dans une cour de justice.

Des responsables gouvernementaux sont ambigus. Ils posent des préalables dans le succès de la CES dont la bonne foi (fahatsoram-po) et la sincérité dans l’application de la loi ; un dosage très subtil, très difficile à définir. Il serait composé de sincérité, de volonté politique, de professionnalisme et d’expériences, de sagesse et du sens de l’intérêt du peuple en concordance avec la communauté internationale. Dans ce mélange qui ne dit rien qui vaille, la loi perd son essence pour ne pas dire est dissoute, ou réduite à sa plus simple expression de toge du juge. De plus, il faut aussi compter avec les signataires de la feuille de route avec ses avantages et ses inconvénients.

Recueilli par Valis

22 commentaires

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