Les piétons sont particulièrement exposés aux dangers de la circulation dans la capitale. 12 rues tiennent le haut du pavé en matière d’accidents corporels.
Le passage réservé aux piétons près du nouveau jardin d’Ankorondrano est l’un des plus dangereux. Voire mortel. Presque chaque semaine, un piéton en est victime. Rien que pour le mois d’août, 5 accidents corporels en tout genre y ont été enregistrés. Il y eut d’abord le Karana qui a fait un délit de fuite après avoir percuté de plein fouet une femme enceinte. La semaine suivante, un jeune homme de 18 ans a échappé in extremis à un taxi qui roulait à vive allure. Il s’en est sorti indemne bien que l’une de ses chaussures ait été écrasée par un pneu. Mardi 26 août, le grave accident de l’adolescente percutée puis écrasée par un taxi-be reste à jamais gravé dans la mémoire de tous. Avant-hier, un couple qui essayait de rejoindre l’autre côté du trottoir a également été heurté par un cycliste à ce même endroit, alors qu’un garçon était victime d’un autre accident du même type quelques jours plus tôt. Ce passage pour piéton est situé au niveau d’un arrêt de bus et taxi-be, qui s’y arrêtent à tel point que les piétons sont obligés de traverser hors de la frise. Par ailleurs, ils ne voient pas venir les voitures qui surgissent lorsqu’ils traversent devant ou derrière lesdits taxi-be
Accidents mortels
Des accidents des plus mortels sont par ailleurs enregistrés sur le tronçon du boulevard de l’Europe Ankorondrano et Tsaramasay. Le fait est que « les véhicules y roulent à tombeau ouvert », certifient certains habitants du voisinage.
Par ailleurs, à Ankadifotsy, les passants sont obligés de marcher sur la chaussée vu que des voitures ont colonisé le trottoir le long de la pente qui conduit à l’Office du Bacc. Bien souvent, ils se font percuter dans une chicane du trépas située en aval.
Policiers aveugles
Pareillement, les piétons peuvent laisser leur vie au carrefour d’Ambohijatovo. Etant occupés à régler la circulation, les policiers ne peuvent pas voir les individus qui traversent en groupe dès qu’une ouverture se présente. Ils continuent à balayer le fil d’embouteillage et intiment aux automobilistes de rouler si bien que des usagers se font parfois écraser.
Chocs
En face du bâtiment de l’ex-province d’Antananarivo à Ambohidahy, des accidents tant matériels que corporels se sont maintes fois produits. Ils sont provoqués par des changements inattendus de files. L’un des couloirs rejoint subitement celui des véhicules qui roulent en sens inverse, qui se heurtent parfois face à face.
Couloir meurtrier
A Anosibe, le couloir du milieu est meurtrier. Il est destiné aux automobilistes qui roulent plus ou moins vite. Souvent, ils ne parviennent pas à freiner à temps lorsque des piétons traversent inconsciemment.
Remorques tueuses
Des accidents corporels ont également été enregistrés au rond-point d’Anosizato. Des personnes marchant sur le trottoir et des motards sont parfois involontairement accrochées par les remorques des camions qui y passent pour rejoindre la Rn7 et la Rn1 pour finir sous les châssis.
Route rétrécie
La route de l’agglomération d’Ambohimanarina est dépourvue de trottoirs si bien que des passants se font happer même étant sur les côtés. Pendant les embouteillages, des motos se faufilant à travers les voitures, heurtent parfois au passage des individus qui traversent cette route rétrécie.
Vision perturbée
Près de l’arrêt de bus d’Ambohijatovo, les accidents faisant des victimes humaines sont fréquents. En effet, le passage réservé y est une fois encore tracé au niveau d’un arrêt de bus au point de perturber le champ de vision de ceux qui veulent traverser. Or, des voitures sortant des deux sens roulent à grande vitesse lorsqu’il n’y a pas d’obstruction du trafic.
Risque accru
En revenant à Ankorondrano, le manque de « passages pour piétons » est flagrant. Il n’y a que 6 passages pour piétons entre le centre de visite technique d’Alorobia et Antanimena si bien que les usagers traversent n’importe comment, occasionnant un risque accru d’accidents. Certes, il y a évidemment beaucoup d’autres endroits dangereux dans la capitale et cette sélection reste non exhaustive.
Hassy Seth et Solofo Ranaivo