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Je suis malgache de père et de mère, un Avaradrano pur jus, du même païs que les Railovy dont le tombeau familial n’est pas loin de mon village natal. Mon arrière grand-père a servi au Palais de la Reine, il avait le grade de 8 honneurs. Mon père, ce vieux nationaliste qui, pour la petite histoire, fut un des premiers malgaches à obtenir en France son diplôme d’ingénieur avait la haine de la France, cette France qui nous avait vaincu, puis colonisé, voire asservi… Il n’a jamais pardonné à Galliéni son crime de lèse majesté quand ce dernier s’était présenté au Palais sans demander audience à la Reine, ce même Galliéni qui envoya ensuite Ranavalona en exil… A l’époque, nationalisme rimait forcément avec communisme, on était évidemment encarté AKFM, mon père était, cela va de soi, un communiste convaincu (il était abonné aux »nouvelles de Moscou », chaque fois qu’un groupe soviétique se produisait à Tana, on était aux 1 ères loges… je me rappelle même d’un conseiller de l’ambassade soviétique qui venait manger des fois à la maison… et bien sûr, bien sûr, j’ai appris le russe, j’étais un fidèle parmi les fidèles du Dom Drujbi, la maison de l’amitié à Anataninarenina…). Puis, au début des années 80, mon cher papa (Dieu ait son âme), est parti en URSS pour se faire soigner. Au bout de 2 semaines, Il en revint complètement changé, il avait découvert (comme Montand et Signoret) la véritable nature du régime de Moscou (la corruption que la révolution de 1975 a érigée, chez nous, par la suite comme une règle de vie, de pensée : ces femmes de ménage qui couraient après lui et ses devises en dollar, il en fut tellement traumatisé qu’ il est reparti en courant). De communiste convaincu, il était devenu un anti-communiste acharné. Jusqu’à la fin de sa vie. Et c’est ce père qui avait la haine de la France qui s’est finalement saigné aux quatre veines pour m’y envoyer finir mes études. Et encore lui qui, quand j’étais parti, m’avait pourtant fait jurer de revenir servir la patrie à la fin de ma scolarité, m’ avait finalement conseillé de rester en France. Il faut reconnaître que je n’étais pas spécialement motivé à la seule idée de me courber devant le régime de l’Amiral ordure.