Football, sport roi, une discipline sportive facilement accessible, qui réunit le temps d’une compétition, qui donne l’impression qu’on peut encore l’utiliser comme levier pour recoller ce qui reste encore de « l’unité nationale » malmenée par les débâcles des politiques...

Une unité de corps et d’esprit, une unité en faveur de l’espérance d’une victoire de la part de tout un chacun, allant des pieux et croyants en passant par les adeptes de la crapulerie et tromperie, des bandits au voyous de la pire espece, des buveurs de Whisky aux addicts au botakely et rongony, des indigents sans dents aux propriétaires de Mercedes Maybach, des élites et intellectuels à ceux qui n’ont jamais foulé les pieds dans les établissements du secondaire...

Une unité prouvée et bien sentie, ressentie dans chaque foyer et groupe social...

Est-ce une unité de façade et trompeuse qui ne résistera longtemps à l’assaut de la faim, de la disparition du « vola », de la jalousie vis-à-vis de la réussite de l’autre, du désir de vengeance et de rendre la monnaie de sa pièce à celui qui est responsable de l’anéantissement de la vie et de l’avenir de l’autre, de la volonté irrefragable de nuire à celui qui arrive toujours à dénoncer ses propres incapacités et incuries...

Est-ce une joie fugace teintée d’hypocrisie dans le dessein de toujours vouloir contrôler même jusqu’à l’émotion et le tempérament de ceux qu’on veut maintenir pour toujours dans un système de domination à la fois économique, socio-culturelle voire historique statutaire de peuplement ?

Le football, une discipline sportive qui ne contribue qu’à dissimuler pour un temps les vraies réalités de la disparites des conditions dans « le vécu », dans « l’appartenance de groupe », des motivations respectives face à l’indifférence et la condescendance...

Bref, un sport qui réussit toujours à refouler momentanément les attentes dans les différentes dimensions de la souveraineté, une discipline qui ramène le patriotisme au même niveau que la réussite d’un coup de pied bien ciblé...