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Les fausses nouvelles touchent surtout la gouvernance
Une hausse spectaculaire, largement causée par la publication d’affirmations non fondées, sans aucune preuve tangible, pourtant présentées comme des vérités. Une stratégie qui repose sur l’indignation ou la peur, plus que sur des faits pour pousser les internautes à la réaction. Près de 9 cas de désinformation recensés sur 10 portent sur des affaires de gouvernance.
« Ces sujets suscitent énormément de discussions sur Facebook et d’autres médias puisqu’à la base, ils comportent des zones d’ombre. Les Facebooker déforment, manipulent et surinterprètent les informations autour de ces thématiques. Et on s’en rend compte, plus il y a des zones d’ombre, plus il y a des spéculations et des interrogations, ainsi que des manipulations de l’information. »
Face à ces résultats, l’ONG CID compte renforcer ses campagnes de sensibilisation à la lutte contre la diffusion de fausses informations ou informations erronées, auprès de la communauté en ligne et notamment au sein des groupes Facebook monitorés où prolifèrent ces messages.
Une hausse de la violence en ligne
En parallèle de cette hausse des cas de désinformation, apparait également une explosion des cas de violences et de haine en ligne. Des cas, selon Fanny Rakotomamonjy, la directrice exécutive adjointe de l’ONG CID, qui ont été multipliés par quatre en l’espace de trois mois et qui risquent fort d’être dommageables pour la liberté d’expression, explique-t-elle au micro de Sarah Tétaud, notre correspondante à Antananarivo.
« Les principaux cas qui ont enflammé la toile sont des affaires de meurtre et de viol. Ce qui est vraiment marquant dans ce rapport, c’est la hausse vertigineuse des cas de discours haineux et particulièrement des appels à la violence, des appels à la vengeance. On a une hausse de presque 300% par rapport aux résultats du précédent rapport trimestriel. »
« Pour nous, ça reflète également une banalisation de ce genre de discours, ce qui est vraiment grave. Et surtout, plus ces discours prolifèrent et plus ça peut amener les autorités à restreindre encore plus durcir les lois au nom de la sécurité de la population, ce qui risque de restreindre encore plus la liberté d’expression. »
« Nous, ce qu’on dit aux personnalités publiques et aussi aux autorités, au gouvernement, c’est “plus vous serez transparents, vous serez complets dans les informations que vous donnez, moins il y aura des risques de déformation et de manipulation de l’information”. »