À Antsiranana, la réponse à la lutte contre le VIH/Sida inquiète fortement les organisations de la société civile. Dans un communiqué publié ce mercredi 28 mai 2025, plusieurs associations locales alertent sur une série de défaillances structurelles qui compromettent gravement l’accès des populations clés et des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) aux services de prévention, de dépistage et de traitement. Le dispositif d’observation communautaire SYCAVI, actif depuis octobre 2024, a documenté cinq points d’alerte majeurs.
L’accès aux tests de dépistage et aux traitements antirétroviraux est difficile. Les tests T1 seraient surstockés dans les centres de santé, parfois proches de leur date de péremption, alors qu’ils restent indisponibles dans une majorité de sites communautaires. Par ailleurs, près d’un tiers des personnes vivant avec le VIH interrogées auraient signalé une interruption volontaire de leur traitement, faute d’un accès continu aux antirétroviraux. Les délais de restitution des résultats de charge virale s’étendent sur plusieurs mois, rendant difficile le suivi médical efficace.
Parmi les principales préoccupations figure également la disponibilité irrégulière des préservatifs et seringues stériles, essentiels à la prévention. Près de 35 % des visites effectuées dans les sites de rencontres ont révélé une absence de préservatifs, tandis que les seringues sont quasiment introuvables dans les centres communautaires. Une situation d’autant plus préoccupante que les services de santé, quant à eux, n’offrent pas encore de programme structuré de distribution de seringues, élément clé de la réduction des risques pour les usagers de drogues injectables.
Au-delà des aspects techniques, le rapport pointe la persistance de discriminations et de stigmatisations, aussi bien sociales que familiales, qui freinent l’accès aux soins. Face à cette situation alarmante, les OSC réclament une meilleure coordination nationale, une gestion plus transparente des stocks, et un renforcement des droits humains. À quelques années de l’échéance 2030 fixée par l’ONUSIDA pour éliminer le sida, la société civile malgache rappelle que l’accès équitable aux soins n’est pas un luxe, mais un droit fondamental.
En juin 2024, 19 407 cas de VIH/SIDA ont été détectés à Madagascar, contre 17 073 en 2023, d’après la Coalition Droit de Disposer de son corps et Santé et Droits Sexuels et Reproductifs Madagascar. Bien que le nombre de nouvelles infections soit en recul à l’échelle mondiale, la Grande Île fait partie des pays ayant enregistré les hausses les plus marquées des nouvelles infections au VIH depuis 2015. Le taux le plus élevé du VIH/SIDA se trouve dans le district d’Antsiranana, de Mahajanga et de Toamasina.
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Vos commentaires
Salama djiaby .
Le Sida ne rapporte rien, par contre les complexes hôteliers five stars si !
Comme la distribution des poteaux électriques , des câbles et des compteurs à différents endroits de manière à ce que aucun soit utilisable, voir pourrissent ou mangés par les rats, le stock des produits médicaux particulièrement les + élémentaires sont soit périmés soit en passe de l’ être, mais personne n’ a eu la présence d’ esprit d’ alerter, de lancer une campagne de détection (gratuite) afin de ne pas perdre les stocks : RIEN !!!
D’ en déduire que depuis 50 ans, rien n’ a changé , toujours la même désinvolture, irresponsabilité, pourrait-on parler de je m’ en foutisme ?
Sans vouloir jeter la pierre (cf BTP) il serait temps que la rigueur, l’ amour du travail bien fait, voir la conscience professionnelle soit la condition sine qua non pour : conserver sa place
et cesser feindre se gratter le koko pour signifier ne pas comprendre et pourtant réfléchir ...
Et ne venez pas me dire qu’ il y a trop de « popotins vierges de coups de lattes qui s ’ignorent » !
On serait invité à finir par le croire ...
Et pendant ce temps on dépense des millions pour des téléphériques, des amusements futiles, des Miami Beach ou stades de foot, devant l’ urgence, on ne pense qu’ à s’ amuser, se distraire, frimer et pavaner mais kon-t-ils donc dans le coco ???
Pourtant entre les préservatifs et dépistages ce n’ est pas ce que ça coute !!!
au lieu de distribuer du riz ou de l’ huile, qu’ il commence DEJA par gratuité nationale de préservatif dans toutes les pharmacies voir des distributeurs dans les endroits stratégiques ou hotely ? mais ça c ’est encore trop demander trop difficile et ça va parler de développement en s’ asseyant sur les générations futures, celles à venir qui vont subir vos insuffisances, et irresponsabilités !
Il fut un temps , les plombés qui transmettaient sciemment cette maladie étaient considérés comme des criminels, mais à Dago, ça fait partie des fomba tropicaux & exotiques pour lesquels se pressent les touristes en mal d’ aventure ...
Quant à faire un test de charge virale, ça demande dans le pire des cas 72h00 de nos jours, alors au lieu de prétendre gérer la croissance du riz par satellite ou IA, de centrale nucléaire ou autres prétentions déplacées comme d’ hab , commencez DEJA par : le BA ba , au lieu de toujours vouloir mettre la charety avant les omby ou simplement PT + O que vos fondements !
ça peut rentrer dans vos têtes ou vous faut-il de la vaseline ???
Quant la fellatrice de service : ailleurs aussi il y a le Sida : oui ! mais il y a aussi des centres de soins appropriés, des salles de shoot, et un suivi , mais chez vous c ’est le tape à l’ oeil, et la frime qui vous émoustille et fait bander, le reste n’ est que du fomba d’ importation incompatible avec votre bêtise ...
C ’est quand même un monde !!!
CE N’EST PAS UN SCOOP !
depuis le temps que cela dure .....
La population est délaissée dans l’ignorance pour la prévention et l’absence d’action publique pour la prise en charge....... !
Le problème du VIH/SIDA est double :
– Le dépistage/traitement. Autrefois gratuit avec PSI Madagascar dans les CSB, Hôpitaux publics etc, les gens doivent maintenant payer 34’000 Ar pour le dépistage. Pareil pour la prise en charge des personnes infectées. Les antiretroviraux sont difficiles à obtenir. Tout ça constitue des freins, laissant ainsi les gens dans l’ignorance avec risque de transmission exponentielle.
– La mentalité. Les gens ont peur de connaître s’ils sont porteurs ou pas ; et préfèrent rester dans l’incertitude, mettre les oeillières. Le tout , tout en continuant leur habitudes à risques (rapports non protégés ou changement fréquent de partenaires). Ils y vont comme ça, au bonheur la chance ! Dans le déni complet de la réalité de la pandémie. Je me rappelle de la réponse d’une personne sensibilisé à ce sujet qui nous a dit qu’il préfère ne rien savoir car si jamais il est séropositif, le fait de connaître sa séropositivité le tuerait d’angoisse plus rapidement que la maladie elle-même (sic).
Si l’Etat ne réagit pas rapidement, le problème risque d’être très grave. C’est une question de santé publique majeure.
je dirai même plus : PRIORITAIRE !
Avec l’ éducation et la sécurité, c’ est là que doivent être mis les plus gros budgets ministériels, le reste est « secondaire » .
Base to top
Le problème du VIH/SIDA est plus que double en dehors de vos dires.
– Si la prise en charge n’est plus d’actualité ,la campagne de sensibilisation est avant tout une arme efficace pour prévenir la maladie (les modes de transmission de la maladie ,les comportements à adopter comme l’adage dit :vaut mieux prévenir que guérir).
– Avec la mentalité et l’éducation insuffisante pour dire le niveau d’instruction chez les personnes qui ne sont jamais scolarisées . Logiquement en classe de 5ème ou 4 ème on apprend aux élèves tout ce qui relève de la MST (maladie sexuellement transmissible).
– Et quand on a la mentalité qui se repose sur le tabou sans vouloir connaître la vérité car le SIDA n’arrive qu’aux autres ,les résultats sont là quand on ne se protège pas lors des adultères ou relations sexuelles avec des inconnue(s),le pêché mortel lié à l’infidélité surtout quand on est déjà en couple ou marié (e) .Le vrai problème sociétal nous démontrant le non avancement dans le monde . Les divorces etc.........
– Finalement : La pauvreté joue un grand rôle quand il n’y a plus de prise en charge .
Le parents laissent leurs enfants pour aller se prostituer ,la misère hélas .Il y a aussi le problème lié au viol etc...car si le violeur est séropositif ,la victime va être contaminée .
La problématique liée à la mauvaise gouvernance et l’ignorance de Radomelina sont là.
Après les promesses de 2018, il est tout à fait mérité et légitime de s’attendre à l’avènement d’un « pays émergent ».
Et là maintenant, c’est le SIDA qui émerge !
La pauvreté, l’insuffisance de revenu, le taux de chômage élevé, la faiblesse de la création d’emplois décents, la convoitise...et l’hédonisme galvaudé par un régime dépravé, à la fois immoral et amorale, ont contribué bien entendu dans la recrudescence de cette maladie.