Le Premier ministre Omer Beriziky a inauguré ce jeudi 26 janvier au Centre de conférences internationales (CCI) à Ivato, « la Journée de lancement de la concertation sur la gouvernance publique ». C’est un processus qui est supposé se poursuivre tout au long de la transition et même au-delà selon les plans d’actions qui ont été présentés en fin de journée. En fait, l’initiative revient au Premier ministre Omer Beriziky qui, après avoir accueilli en son palais à Mahazoarivo la Confédération des grands corps de l’État, a proposé l’installation et la mise en œuvre d’un espace de concertation sur la gouvernance publique.
La rencontre de ce jeudi 26 janvier fait suite, selon Charles Clément Séverin, Directeur de cabinet du Premier ministre, à un constat généralisé des maux de l’Administration malgache. Elle a réuni au CCI Ivato, outre les partenaires (le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), la Médiature de la République, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), le Service de renseignements financiers (SAMIFIN) et la Chaîne pénale anti-corruption), différents participants issus de divers secteurs : secteur public, secteur privé, société civile, entités religieuses.
Les débats portaient sur deux aspects. D’une part un état des lieux des textes fondamentaux sur le fonctionnement de l’Administration et l’identification des principaux dysfonctionnements de celle-ci ; d’autre part une analyse de l’état d’esprit et des comportements relatifs à l’application des textes et les comportements à adopter par les gouvernants.
Les six thèmes ci-dessous ont été exposés pour nourrir les débats :
– les fondamentaux de la gouvernance publique, par le général Herilanto Raveloharison, président du CSI ;
– gouvernance et fonction publique (gestion de carrière, sécurisation), par Théogène Rajaonarivelo, directeur général de l’École nationale d’administration de Madagascar (ENAM) ;
– action administrative dans un état de Droit, par Monique Andréas, Médiateur de la République et Roger Mahazoasy, directeur de la Coopération décentralisée au ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire ;
– accès à l’information, par Sahondra Rabenarivo de l’Observatoire de la vie publique (SEFAFI) ;
– enjeux et moyens de la lutte contre la corruption, par le général Faly Rabetrano, directeur général du BIANCO et le lieutenant-colonel Herimamy Robenarimangason, conseiller juridique du BIANCO ;
– service public et redevabilité, par Anaclet Imbiki, président de MAMIMAD, société civile, Premier président honoraire de la Cour suprême, formateur à l’ENMG.
Les débats de la journée ont permis de recueillir des propositions afin de produire des résolutions de la part des secteurs concernés. Un plan d’actions à court terme, à moyen terme et à long terme sera mis en œuvre.
Un dispositif composé d’une part d’un comité de pilotage et d’autre part d’un comité de suivi, d’évaluation et de contrôle sera mis en place dans les prochains jours afin de veiller à l’application effective du plan d’actions établi. Une déclaration de principes et un plan d’actions ont été lus. Une copie a été remise au Corps diplomatique.
Ci après la Déclaration de principes
« Sachant que l’amélioration de la gouvernance et le redressement de l’autorité de l’Etat constituent un défi important pour le fonctionnement de l’Administration malagasy ;
Réaffirmant mon engagement à promouvoir et à soutenir toutes initiatives visant une bonne gouvernance au sein de l’Administration publique ;
Conscient de la nécessité de pérenniser le processus initié à travers la journée de concertation sur la gouvernance publique ;
Et en application des résolutions de cette journée mémorable ;Je déclare mon adhésion aux principes suivant :
Le concept de bonne gouvernance doit être placé au centre de toute élaboration de Politiques publiques à Madagascar ;
Les processus de prise de décision menés au sein de l’Administration publique malagasy se doivent de prendre en compte les critères de bonne gouvernance ;
La gouvernance de l’Administration publique doit être appréciée et évaluée à travers des indices appropriés.Enfin, j’invite tous les acteurs de la vie publique à adhérer à ces principes et à soutenir leur réalisation ».
(fin de citation)
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Des mots encore des mots !
Il faudra les répéter, encore et encore, en espérant qu’il en restera quelque chose.
Tsara ary mampandroso ny firenena haingana raha tantaraina mivantana amin’ny fahitalavitra ny fihaonana tahaka izao, hahafahan’ny rehetra mandray lesona sy mandinika ary mampihatra ny vokatra azo tsongaina voalaza mikasika ny fitantanana amin’ny ambaratonga samihafa.
Chronologie des faits relatifs au coup d’état du 17 mars 2009
Mois de janvier 2009
Une réunion préparatoire de l’exécution du lundi noir a été organisée le 19 janvier 2009 à 22 heures à Ambatomainty par monsieur Ranjivason Jean Théodore en vue de créer un climat d’insécurité et de foyers de tensions sur tout le territoire national pour déstabiliser et renverser le régime légal.
Etaient présents cette réunion :
â– Général en retraite Rasolosoa Dolin
â– Monsieur Alain Ramaroson
â– Monsieur Sareraka
â– Monsieur Ny Hasina Andrianmanjato
â– Monsieur Reboza Julien
â– Monsieur Lahiniko Jean
â– Monsieur Patrick Monibou
â– Monsieur Rolland Ratsiraka
â– Monsieur le Philippe dit Ralipobe de Manjakaray et R. Marcellin dit Ramarcellin d’Anosipatrana (chef des gros bras) ainsi que 20 gros bras.
Il a été décidé au cours de cette réunion de :
â– Recruter des gros bas au niveau des bas quartiers pour constituer 20 groupes de 30 gros bras. Ralipobe et Ramarcellin sont les chefs. Chaque groupe est payé 1000 000 ar (500 dollars ) et le financement est assuré par Andry Rajoelina en vue de :
â– Casser les grands magasins tels que Jumbo Score et autres
â– Saccager et incendier les MAGROS dans toute l’île
â– Détruire et incendier la RNM, la TVM ainsi que la station MBS
â– Laisser ensuite entrer les voyous et la population des bas quartiers entrer librement et piller les centres commerciaux, grands magasins et ces stations de radio et télévision.
â– Répartir les secteurs entre les personnalités suivantes :
â– Ankorondrano et environ = Alain Ramaroson
â– Behoririka – Antanimena – Analakely = Ranjivason Jean Theodore
â– Tanjombato et environ = Sareraka
â– Antsiranana = Patrick Moribou
â– Toliara – Fianarantsora = Reboza Julien, Lahiniriko Jean, Sareraka
â– Toamasina = Rolland Ratsiraka
Il est à souligner qu’après le coup dans la capitale, les quelques éléments des gros bras ont étés envoyés dans les provinces pour accomplir leur mission.
Le lundi 26 janvier, exécution du plan appelé Lundi Noir
Mois de Février 2009
Réunion préparation du 07 février 2009 au domicile de Andry Rajoelina le 06 février 2009 au début de la soirée. Ont étés présents :
â– Général en retraite Rasolosoa Dolin
â– Alain Ramaroson
â– Monja Rondefo
â– Cyrille Rasamizafy
â– Patrick Modibou
â– Général en retraite Ramakavelo Désiré Philippe
â– Ny Hasina Andrimanjato
â– Lahiniriko Jean
â– Reboza Julien
â– Sareraka
â– Lieutenant Fidinalala
â– Lieutenant Sonarotalala
Selon monsieur Cyrille Rasamizafy, président actuel de l’ESCOPOL : ” Il faut verser du sang humain à titre de sacrifice pour la réussite du coup “, proposition adoptée par toute le monde, et une décision a été prise la nuit même par Andry Rajoelina de monneyer les manifestants et les éventuels victimes.
Exécution du 07 février selon la décision prise dans la nuit du 06 février 2009. Mouvement et manifestation populaire conduite par Monja Rondefo, Général en retraite Rasolosoa Dolin, Sareraka, Alain Ramaroson grâce à la bénédiction d’Andry Rajoelina sur la place du 13 mai.
La nuit du 07 février 2009, une réunion de la mise sur pied du collectif de jeunes officiers supérieurs a été présidée par le col ….. (commandant dans le temps). Elle avait eu lieu à la Direction des opérations et de renseignement à l’EMGAM Andohalo, et avait pour but de préparer un coup d’état. Avait participé à cette réunion :
â– Commandant Léon Claire
â– Lieutenant Colonel Katsiha Roger
â– Lieutenant Colonel Maroma René
Le 18 février 2009, une réunion sur l’étude du coup d’état avait eu lieu à l’école d’Etat-Major de Fiadanana. Elle consiste à la prise du régime d’appui et de soutien d’Ampahibe, de faire bouger les véhicules blindés (BRAM) et renverser le régime.
Avaient élaboré l’étude :
â– Le général Voahangy Randriamalinarivo (colonel dans le temps)
â– Le lieutenant colonel Fidinalala
â– Le lieutenant colonel Sondrotra lala
â– Le lieutenant colonel Ravoangy Théodule
â– Le colonel Randrianmatoandro
â– Le lieutenant colonel Andrianasovina Charles.
Au cours de la réunion, le lieutenant Rafaliarisoa Fidilala a fait savoir qu’à l’issue de la réunion, il se rendra chez Andry Rajoelina pour lui demander le financement du coup d’état.
Les contacts physiques auprès du personnel du RAS se poursuivirent et le lieutenant colonel Ravelomananjafa, chef du service des matériels techniques du RAS permetta l’envahissement (sic) de ce régiment. Les actions visant à déstabilisant le haut commandement de l’armée et basculant ce dernier à prendre le pouvoir ont aussi étés menées.
Mars 2009
Dès le début du mois de mars 2009, le collectif des jeunes officiers supérieurs ne cessaient d’exercer la pression à l’endroit du haut commandement pour que ce dernier prenne le pouvoir.
Le 08 mars 2009
Une mutinerie des sous-officiers et de la troupe du CAPSAT s’est produite à Soanierana. Appuyés par des officiers et des hommes de troupe, les officiers supérieurs et les sulbaternes se rendirent à l’état-major général de l’armée à Andohalo pour un rallliement et perception non autorisée des armes et munitions au magasin d’armes de l’état major général de l’armée.
Par l’intermédiaire du journaliste de la station VIVA qui s’appelle Herinkaja , Andry Rajoelina entra en communication avec le colonel Charles Andrianasoavina en l’incitant et l’encourageant à intensifier les actions en vue de renverser le président (sic) Marc Ravalomanana. Il offrit aussi au lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina 20 millions d’ariary (10 000 dollars), de la nourriture, du carburant, recharges téléphoniques, groupes électrogènes, téléphones portables, des véhicules, des armes et munitions étaient sorties de la Direction des matériels techniques de l’armée.
09 Mars 2009
En présence des journalistes, un deuxième appel au ralliement des officiers, sous-officiers et hommes de troupes a été lancé par le colonel Rakotonandrasina Noel. Une décision pour le transfert du poste de commandement de l’armée au CAPSAT et le renversement du régime de Marc Ravalomanana a été adoptée à l’unanimité.
10 mars 2009
Pendant que les officiels et les quelques sous-officiers se rendirent à Ampahibe pour forcer le ministre de la défense nationale à donner sa démission sous la menace d’une arme à signer sa lettre de démission, d’autres proclamèrent la nomination du colonel Nariarijaona André au poste du CEMGAM. Pendant ce temps, Andry Rajoelina, conseilla, proposa et financa la réparation des blindés en vue des attaques contre Iavoloha (Palais d’état).
11 mars 2009
Limogeage par la force du CEMGAM du régime légal et son staff, des commandants des forces ainsi que les commandants des régions militaires du régime légal suivi de la mise en place du nouveau CEMGAM. Récupération d’Andry Rajoelina à la résidence de France à Ambodivoanjo (???).
12 mars 2009
Prise du palais de Mahazoarivo et mise en place du nouveau premier ministre Monja Rondefo.
14 mars 2009
Réunion de préparation et de prise de décision. Avaient participés à cette réunion :
â– Andry Rajoelina
â– Ny Hasina Andrimanjato
â– Colonel Andrianasoavina Charles
La modalité d’action et la répartition des missions ont été décidées lors cette réunion :
â– Ny Hasina Andrianmanjato était chargé d’isoler Iavoloha en provoquant la coupure d’eau et d’electricité ainsi que la mise en place des barrages.
â– Le commandant Andrianasoavina Charles conduisait l’opération militaire pour la conquête du palais.
A l’issue de la réunion, les généraux en retraite Rasolosoa Dolin et Ramakavelo Desiré Philippe interceptaient au domicile d’Andry Rajoelina, le commandant Andrianasoavina Charles et disaient : ‘ io prise d’Iavoloha io charles tsy lasa raha tsy coup de force “, traduction littérale ” Charles, la prise d’iavoloha n’est possible qu’avec un coup de force “.
15 mars 2009
La nuit du 15 mars 2009, un tir de 4 roquettes RPG (???) a été tiré en direction du palais d’Iavoloha à partir du Bypass pour intimider les civils, les militaires, le gardiennage et la sécurité d’Iavoloha. Ce tir a été effectué par l’équipe du commandant Charles
16 mars 2009
Appuyés par les BRAM de la gendarmerie et du RAS ainsi que par les mutins du CAPSAT, une opération militaire pour la conquête du palais d’Ambohitsirohitra a été conduite par le colonel Raharijaona Sedera Nirina, chef de corps du 1er RFI
Entre temps, un appel télévisé demandant à la population environnante du palais d’état d’Iavoloha d’évacuer les lieux, car l’attaque était imminente.
17 mars 2009
Obligé de quitter le palais d’Iavoloha, le président Marc Ravalomana, dans sa déclaration remise par voie d’ordonnance, transféra le pouvoir à un directoire militaire, document confié à monsieur Treblé Dramé, répresentant des Nations Unis à Madagascar
Contactés, les membres du FFKM organisaient une réunion à l’EPISCOPAL d’Antanimena en vue de la proclamation du directoire militaire. Etaient présents à cette réunion :
â– Les chefs d’église membres du FFKM
â– Le vice amiral Ramaroson Raharison Hyppolite
â– Le général de division de la gendarmerie Ramananarivo Claude
â– Soa Ranto Anjoamina
â– Le général de division Razafindramlambo Rivo Hanitra
â– L’ambassadeur des Etats-Unis
â– Monsieur Trebelé Dramé
â– Monsieur Ouedraogo
â– Andry Rajoelina
â– Monja Rondefo
â– Ny Hasina Andrimanjato
â– Le colonel Rakotonandrasana Noel
â– Le colonel Raharijaona André accompagnés de quelques officiers
â– Monsieur Norbert Lala Ratsirahonana
Bien avant la réunion proprement dite, le vice amiral Hyppolite essaya de convaincre les colonels Rakotonandrasana Noel et Raharijaona André à accepter la décision du président Marc Ravalomanana et confier la conduite des affaires de l’état à un directoire militaire. Un désir refusé catégoriquement par les 2 officiers supérieurs.
Entre temps, Andry Rajoelina, avant de rejoindre l’EPISCOPAT, demandant au commandant Charles Andrianasoavina de refuser la naissance du directoire militaire et d’utiliser tous les moyens pour transférer le pouvoir à Andry Rajoelina.
Proclamation du directoire militaire effectuée par Trebelé Dramé, représentant des Nations Unis à Madagascar devant l’auditoire refusée catégoriquement par Andry Rajoelina et Monja Rondefo. Menacés verbalement par le commandant Charles Andrianasoavina, ” on va regler ca par la force et les armes “, et sous la menace des armes, les 3 généraux ont ………. Andry Rajoelina appela une nouvelle fois le commandant Charles Andrianasoavina et lui demanda de faire en sorte que les généraux abandonnent la partie.
Monsieur Norbert Lala Ratsirahonana arriva enfin au CAPSAT avec une ordonnance de transfert de pouvoir différente de celle écrite celle par le général.
Pour terminer, Norbert Lala Ratsirahonana et les 3 généraux s’isolèrent dans le Cercle Messe Soanirena pour procéder à la signature de l’ordonnance et tant qu’officier le plus ancien et le plus gradé parmi les 3 généraux, le vice-amiral Raharison Hyppolite lut à contre-coeur l’ordonnance de transfert du pouvoir.
Sans les financements des personnes ci-dessous, le financement du coup d’état par Andry Rajoelina n’aurait pu être réalisé :
â– Monsieur Saïd (Quincaillerie Sambatra Andravoahangy) = 2 milliards d’ariary ( 1 millions de dollars
SIGNE :
Lieutenant Colonel Andrianasoavina