Un communiqué conjoint fait à Dar-es-Salam en date du samedi 14 décembre 2012 rapporte la rencontre entre le président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete qui assure la présidence de la SADC d’une part et d’autre part le président de la transition, Andry Rajoelina.
En fait, selon ce communiqué conjoint, Andry Rajoelina a été invité à Dar-es-Salam pour une séance de travail à propos des résolutions du sommet extraordinaire de la SADC du 8 décembre dernier. Comme l’ancien président Marc Ravalomanana, le président de la SADC voulait aussi discuter avec le président de la transition et avoir son avis sur le « ni, ni ». Mais finalement, Andry Rajoelina prend son temps et fait patienter car apparemment deux jours de séance de travail n’ont pas suffi. Il faut encore attendre d’autres consultations avec les partenaires ; et ce jusqu’à la fin de l’année si on devait considérer les déclarations du président de la transition de ce samedi 14 décembre à Andohatapenaka lors de l’inauguration du stade Makis.
Ci-après l’intégralité du communiqué conjoint de Dar-es-Salam et un extrait des déclarations d’Andohatapenaka de ce samedi 14 décembre.
« Suite à l’invitation de S.E.M Jakaya Mrisho Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie et Président actuel de l’Organe de politique, de la Défense et de la Coopération Sécuritaire, SEM Andry Rajoelina, Président de la Transition de la République de Madagascar s’est rendu en Tanzanie pour une visite de travail de deux jours.
L’invitation est une réponse aux conclusions du Sommet Extraordinaire de la SADC du 8 Décembre 2012 à Dar Es Salaam qui a mandaté le Président de l’Organe à prendre des consultations avec S.E.M Andry Rajoelina, Président de la Transition de la République de Madagascar et S.E.M Marc Ravalomanana, ancien Président de Madagascar.
Rappelons que S.E.M Kikwete, en sa qualité de Président de l’Organe de la Troika de la SADC, a rencontré, le 10 Décembre 2012, S.E.M Marc Ravalomanana afin de discuter des résolutions prises par le Sommet Extraordinaire de la SADC. Le 11 Décembre 2012, M. Ravalomanana et son hôte ont donné une conférence de presse au cours de laquelle M. Ravalomanana s’est engagé à ne pas se présenter aux élections présidentielles prévues le 8 Mai 2013.
Le 14 Décembre 2012, S.E Président Kikwete et S.E.M Rajoelina ont eu des discussions profondes sur les conclusions du Sommet Extraordinaire de la SADC du 8 Décembre 2012. Les discussions ont eu lieu dans une atmosphère cordiale et fraternelle et un progrès considérable a été atteint. Les deux Chefs d’Etat se sont entendus sur la nécessité de poursuivre les consultations auprès des partenaires concernés afin de conclure sur la question avant la fin du mois de Décembre 2012.
S.E Président Rajoelina a remercié S.E Président Kikwete pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui lui ont été accordés ainsi qu’à sa délégation. Il a salué la résolution de la SADC lors du récent Sommet pour le maintien et le respect des dates des élections à Madagascar par les parties concernées. Il a également exprimé sa reconnaissance pour l’engagement de la SADC à appeler à la mobilisation de la Communauté Internationale pour les soutiens financiers et les appuis logistiques aux élections ».
(fin de citation)
Extrait des déclarations du président de la transition à Andohatapenaka
A l’issue de cette cérémonie d’inauguration, le président de la transition a accordé une brève interview sur des sujets d’actualité de l’heure telle que sa candidature ou pas à l’élection présidentielle : « La rencontre avec le Président de la Tanzanie et non moins Président de la SADC, SEM J. KIKWETTE, a permis de clarifier certains points des recommandations du dernier Sommet de la SADC. La SADC n’a pas l’intention de reporter les dates des élections prévues à l’année prochaine. Pour ce qui est de ma position par rapport aux prochaines élections présidentielles, j’annoncerai ma décision avant la fin de cette année 2012 ».
Le Président de la Transition a également souligné qu’après quelques éclairages apportés sur quelques points de la Feuille de route, la SADC a été convaincue du maintien de la Loi d’Amnistie en vigueur actuellement et qui est conforme aux dispositions de la Feuille de route.
Enfin, par rapport au retour de l’ancien président, Marc Ravalomanana, cela ne peut être effectif qu’après une évaluation profonde des certains paramètres. « Le recours à des forces étrangères pour assurer la sécurité de Marc Ravalomanana est inacceptable », a déclaré le président de la transition, Andry Rajoelina ».
(fin de citation)
Recueilli par Valis