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mercredi 22 octobre 2025
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Société

Administration publique

Hauts emplois de l’Etat : série de limogeage au Centre Hospitalier de Soavinandriana

vendredi 23 mai | Mandimbisoa R. |  3505 visites  | 3 commentaires 

Quelques semaines après les révélations explosives du médecin-colonel Patrick Rakotomamonjy, ancien directeur technique adjoint du Centre Hospitalier de Soavinandriana, ex-hôpital militaire — aujourd’hui contraint à l’exil —, le gouvernement procède à une série de nominations en cascade au sein de cet hôpital. Officiellement, il s’agit d’un renouvellement classique de postes. Officieusement, difficile de ne pas y voir les secousses d’un séisme politique et administratif déclenché par les accusations de corruption et de malversations portées par ce haut gradé.

Les changements sont nombreux et concernent quasiment tous les échelons stratégiques dans cet établissement hospitalier placé sous la tutelle des ministères en charge de la Défense et des Finances. Dans le compte-rendu du conseil des ministres, de nouveaux chef de département sont nommés, une grande partie des services sont concernées par ces changements. Un véritable remaniement qui, par son ampleur et sa soudaineté, soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

Aucune corrélation n’a été faite entre ces limogeages — car assortis pour certains de l’abrogation pure et simple de leurs anciens décrets de nomination — et les graves accusations formulées par le colonel Patrick Rakotomamonjy. Ce dernier dénonçait une série de magouilles impliquant des responsables de haut rang, et ciblait nommément une figure politico-économique influente au sein du régime. Une personnalité restée, pour l’heure, intouchée par toute forme d’investigation publique.

Alors, s’agit-il d’une opération « mains propres », d’une tentative d’assainissement suite aux dénonciations ? Ou plutôt d’un règlement de comptes silencieux orchestré en coulisses, pour étouffer toute velléité de rébellion ou d’enquête embarrassante ? Les autorités restent muettes, tandis que l’opinion publique observe avec scepticisme ce ménage précipité.

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