Le Dialogue Politique entre le gouvernement de transition et l’Union européenne s’est déroulé ce mardi 6 novembre au palais du Premier ministre à Mahazoarivo. La rencontre a duré plusieurs heures car, conformément aux Accords de Cotonou, il s’agit de faire une évaluation de l’évolution politique ainsi que de la coopération au développement. Sachant le contexte des relations actuelles entre les deux parties, la rencontre a porté sur l’accompagnement par l’Union européenne du processus de sortie de crise dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route en vue de normaliser les relations avec l’Union européenne. Comme il fallait s’y attendre, ce fut l’occasion pour la partie malgache de confirmer sa volonté de remplir les conditions pour qu’un dialogue fructueux s’instaure à nouveau entre les deux parties. Il a alors été décidé à l’issue de la rencontre et après échanges et propositions que le prochain dialogue se tienne en début de l’année prochaine pour un état de lieu de la mise en œuvre de la Feuille de Route.
En effet, cette mise en œuvre de la feuille de route a occupé la majeure partie de la rencontre et le respect des engagements des parties en présence, entre autres sur l’engagement de l’Union européenne tel que fixé dans la décision du Conseil de l’Union européenne du 5 décembre 2011, sur le fonctionnement des institutions de la transition et surtout sur les mesures de confiance et d’apaisement, l’État de droit, le processus électoral et la stabilité politique à long terme ainsi que la gouvernance et la coopération au développement.
Même si le point de presse et le communiqué relatif à ce dialogue politique n’ont pas donné davantage de précisions sur ces sujets, on peut imaginer que le vécu quotidien des institutions et l‘actualité politique en disent long sur eux et qu’ils ont toutes été évoqués de manière diplomatique vraisemblablement. L’insistance de l’ambassadeur Leonidas Tezapsidis sur la nécessité d’une volonté politique des parties prenantes et notamment de la partie malgache, exprime les soucis de la communauté internationale. Les financements du processus électoral sont prêts, dit-il, mais la mise en œuvre de la Feuille de Route nécessité une volonté politique martèle-t-il, tout en encourageant la partie malgache à déployer davantage d’efforts dans la recherche de solutions et à surmonter les obstacles politiques et à instaurer un climat d’apaisement indispensable dans le cheminement vers les élections.
Recueilli par Bill