
Panique samedi chez les riverains du quartier d’Ivandry. Des échanges de coups de feux y ont été enregistrés. Ces tirs nourris ont mis inutilement en danger leur vie. De même, l’ancien chef d’Etat Zafy Albert et sa famille ont aussi été pris entre deux feux.
D’un côté, les policiers. De l’autre, la supposée bande à Dorika. L’incident a vite fait le tour du monde. Dès dimanche matin, c’est-à-dire le jour de Pâques, des journalistes, pour la plupart français, appellent pour plus d’informations. Interrogé sur cet incident, l’ex- président de la République n’a pas voulu s’exprimer. Ses proches parlent pourtant d’actes d’intimidations à son encontre et à l’encontre de l’ensemble de l’opposition perpétrés par le pouvoir. Les questions fusent également. « Si la police était vraiment à la recherche de Dorika, pourquoi elle n’a pas poursuivi la Renault 4 dans laquelle la bande aurait pris la fuite ? », se demandent ces proches du Prof.
Champ de bataille
Ils n’hésitent pas non plus à faire le rapprochement entre l’appel du Crn invitant les Malgaches à prendre en main leur destinée et ces « actes d’intimidations ». « Une semaine après notre assemblée générale chez le président Zafy et quelques jours après notre appel écrit à la population, ces tirs autour de sa maison ne nous rassurent pas. Ils indiquent clairement la volonté du gouvernement de réduire au silence toute velléité de résistance », s’alarment les collaborateurs de l’ancien chef d’Etat. Dès lors, faut- il envisager le déplacement de l’affrontement politique entre le pouvoir et l’opposition sur un champ de bataille ?
Recueilli par R. C.