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Politique

Kuno Bose

« Présence intolérable »

mercredi 9 juillet 2008 |  3251 visites 

Le Conseil Supérieur de la Défense Nationale termine aujourd’hui sa première session. Les résolutions sont attendues ce jour. Les travaux du conseil présidé par le chef de l’Etat alimentent les débats. Les uns soulignent que c’est une toute nouvelle structure, les autres disent le contraire. Le Gal retraité, Désiré Philippe Ramakavelo, ancien ministre de la Défense Nationale, apporte des explications. (Interview)

Madagascar Tribune : Il y a un « Vazaha », Kuno Bose, qui assure l’encadrement durant les trois journées de la première session du CSDN. Qu’en dites-vous ?

 Désiré Philippe Ramakavelo : « La défense nationale est une question de souveraineté. Parler de la souveraineté d’un pays, c’est parler des affaires internes de ce pays. L’intervention ou l’ingérence des étrangers, quelle que soit la forme sous laquelle elle se présente, n’est pas tolérable. D’ailleurs, ce « Vazaha » a fait la même école que moi et a le même diplôme que moi. Seulement par rapport à ce « Vazaha », le fait d’être malgache constitue pour moi un défaut. Je ne vois pas pourquoi on fait appel à un étranger pour définir le concept de la défense nationale malgache ».

Général, c’est quoi exactement le Conseil Supérieur de la Défense
Nationale ?

 « Ce n’est pas une nouvelle structure comme avançent certains. Cet organe a déjà existé, mais sous une autre appellation. On l’a connu sous l’appellation de Secrétariat Général de la Défense. Ce SGD était rattaché à la Primature. Le secrétaire général de la Défense en est le premier responsable. Je me souviens encore du passage du général Randriatsieva à la tête de cette structure. Mais, le SGD et le CSDN n’ont pas la même composition. D’abord, le président de la République n’a pas été membre du SGD. Et ensuite, le chef d’Etat-Major de l’Armée, le commandant de la Gendarmerie et le directeur général de la Police Nationale n’y ont pas siégé. Le SGD a été composé du secrétaire général de la Défense, du Premier ministre et des ministres en charge des ministères de souveraineté. Malheureusement, le secrétariat général de la Défense n’a jamais été opérationnel ».

On parle également du concept de la défense. Pouvez-vous en dire quelque chose ?

 « Tout le monde peut en parler sans savoir exactement de quoi il s’agit dans le cadre de la mission du Conseil Supérieur de la Défense Nationale. D’abord, parler de la Défense nationale, c’est se prépaper à une éventuelle invasion de l’extérieur. Ensuite, la Défense nationale consiste également à combattre les catastrophes naturelles. Le premier cas est à exclure pour Madagascar bien que notre pays regorge de richesses naturelles. Par contre, la Grande île n’est pas épargnée par des cataclysmes naturels tels le cyclone. Il faut parler là de défense civile sur laquelle devraient être focalisées les actions du pouvoir. Pour cela, on n’a pas besoin d’un organe comme ce Conseil Supérieur de la Défense Nationale. Il suffit qu’au niveau de chaque ministère, il y ait ce qu’on appelle une réserve stratégique (des PPN par exemple). C’est grâce à cette réserve stratégique qu’on peut combattre les méfaits des catastrophes naturelles en attendant l’aide des partenaires ».

Propos recueillis par Rajaofera Eugène
eugenerajaofera.tribune@gmail.com

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