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Politique

Andrianjaka Rajaonah

« Le climat politique est délétère »

mercredi 7 janvier 2009 |  2493 visites 

Encore une fois, Andrianjaka Rajaonah, président de l’association « Otrikafo », revient à la charge. Il s’en prend aux opposants et à ceux qui ne veulent pas comprendre qu’il faut se défaire de la vision dualiste du paysage politique. Le pouvoir en place, lui non plus, n’a pas été épargné. Mieux, il indique qu’il y a deux constitutions en vigueur dans le pays et dans la conscience citoyenne, l’une écrite et l’autre non écrite, et que le régime actuel a bénéficié de la non écrite pour accéder au pouvoir en 2002.

Tous dans le même sac

Invité avant-hier soir de l’émission « Ny Marina » de la radio Antsiva, il s’en est pris à toutes les formations politiques de tous bords : de l’opposition et du côté des gouvernants. Il leur reproche de n’avoir aucun regard pour la souveraineté et l’indépendance de la nation malgache. Il leur reproche surtout leur dépendance à l’égard de l’étranger, à l’égard des bailleurs de fonds de Bretton Woods. Pire, Andrianjaka Rajaonah déclare que les opposants n’ont d’autres soucis que de prendre la place des dirigeants pour renouer avec la même politique et avec les mêmes stratégies de paupérisation ou d’enrichissement de la nation. Il a soulevé et dénoncé, par exemple, la poursuite du DSRP et du DCPE qui, à son avis et suivant ses appréciations, a davantage mis le pays à genoux, pieds et poings liés, et livré l’économie malgache aux étrangers, aux bailleurs de fonds.

Le « ady gasy » reprend le dessus

Toujours est-il que la coupe commence à être pleine, a fait comprendre Andrianjaka Rajaonah en citant les préoccupations souveraines des citoyens par rapport aux accaparement de terres par les étrangers et par une minorité de personnalités. L’invité d’Ismaël Razafinarivo ne s’est pas empêché d’évoquer les projets de maïserie et palmeraie dans l’Est et l’Ouest de l’île, ou d’autres cessions de terrains dans le Nord de l’île tel à Nosy Be et ses environs, à Bobaomby, à Mandoto, à Taolanaro.

En tout cas, Andrianjaka Rajaonah craint fort que dans la conjoncture actuelle et le cours des événements, la politique du « ady gasy » ne soit la seule issue qu’empruntera la population pour s’exprimer. Il trouve en effet que le régime est en train de paniquer malgré le semblant de sérénité qu’il affiche. Les nouvelles mesures gouvernementales comme les changements et nominations de nouveaux responsables l’attestent, déclare-t-il, au même titre que le revirement du chef de l’Etat pour le dialogue avec l’opposition et la loi sur les partis. Dès lors pour Andrianjaka Rajaonah, le risque est grand que la dialectique ne débouche sur une descente dans la rue de la population et sur un affrontement contre lequel il avertit de ne pas user de la violence. Le président de « Otrikafo » recense alors les voies « ady gasy » que le pays a pris et dont le dernier aura été cette consécration de la victoire de Marc Ravalomanana le 22 février 2002. Auparavant il y eut la Convention du Panorama et la Haute Autorité de l’Etat, ou encore l’appel au Général Ramanantsoa en 1972. En fait, ce sont tous ces cheminements extra-constitutionnels qui seraient le « ady gasy ».

Recueilli par Raw

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