Jean Ping va revenir à Antananarivo d’ici au 25 janvier prochain pour proposer des solutions de compromis. Tout en s’appuyant sur les accords déjà signés à Maputo et à Addis Abeba, ces propositions inclueront l’organisation rapide d’élections. C’est ce que l’on a pu comprendre des quelques déclarations rapportées par les médias internationaux, à l’issue de la réunion du Groupe International de Contact tenue ce 6 janvier à Addis Abeba.
En ouverture de la réunion, le même Jean Ping avait souligné que les débats avait pour objectif la décrispation de la situation, dans un contexte où chacune des parties semble se livrer à une fuite en avant. Le président de la Commission de l’Union africaine relevait cependant particulièrement parmi les motifs de l’impasse les initiatives unilatérales de la mouvance Rajoelina.
Outre Jean Ping, Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Joachim Chissano, chef de l’équipe de médiation et ancien président mozambicain, et Alain Joyandet, secrétaire d’État français à la Coopération ont été plus particulièrement remarqués à la réunion.
À l’issue de la réunion, les déclarations semblaient attentives à ménager les uns et les autres. Ramtane Lamamra précisait que les solutions proposées seraient des solutions de compromis, destinées à mettre l’ensemble des parties malgaches face à leurs responsabilités. Si l’idée d’élections rapides semble avoir progressé, il faudra pour en arriver là attendre pour en savoir plus sur le type d’accord que pourrait proposer la communauté internationale sur le calendrier électoral et la composition d’un gouvernement.
4ème REUNION CONSULTATIVE DU GROUPE INTERNATIONAL DE CONTACT SUR MADAGASCAR (GIC” M)
COMMUNIQUE
1. A l’initiative du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Jean Ping, et dans le cadre des efforts visant à relancer le processus de sortie de crise à Madagascar, le Groupe international de contact sur Madagascar a tenu sa quatrième réunion à Addis Abéba, sous l’égide de l’UA, le 6 janvier 2010. Outre l’UA, cette réunion a regroupé les représentants de haut niveau des organisations et pays ci” après : COMESA, Commission de l’Océan indien (COI), Nations unies, Organisation internationale de la Francophonie (OIF), SADC et Union européenne (UE). La Libye, en sa qualité de pays assurant la présidence en exercice de l’UA, et la Tunisie, en sa qualité de pays assurant la présidence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) pour le mois de janvier 2010, ainsi que les membres africains et les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ont également pris part à la réunion.
2. La réunion avait pour objectif de relancer le processus de sortie de crise à Madagascar, à la suite des blocages enregistrés dans la mise en œuvre de l’Acte additionnel d’Addis Abéba du 6 novembre 2009, notamment la répartition des portefeuilles ministériels entre les Mouvances politiques malgaches, et à la lumière des développements intervenus par la suite, y compris la réunion des chefs de file de trois Mouvances politiques, tenue à Maputo du 4 au 8 décembre 2009, et des mesures unilatérales prises par les autorités de fait, notamment l’abrogation de la Charte de la Transition et le renvoi du Premier ministre de consensus, soutenant que la mise en œuvre des Accords de Maputo et de l’Acte additionnel d’Addis Abéba est devenue intenable.
3. Les participants ont passé en revue l’évolution de la situation à Madagascar depuis la 4ème réunion des chefs de file des Mouvances politiques de Madagascar, tenue à Addis Abéba du 3 au 6 novembre 2009. Ils ont rendu compte des efforts entrepris par leurs organisations et pays respectifs en vue d’appuyer la mise en œuvre des Accords signés. A cet égard, la Commission de l’UA a informé les participants des mesures prises par l’UA au lendemain de la réunion d’Addis Abéba, en vue de la mise en place du Mécanisme de suivi prévu à l’article 12 de l’Acte additionnel d’Addis Abéba.
4. Les participants ont entendu une communication de M. Joaquim Chissano, chef de l’Equipe de médiation de la SADC, qui a coordonné les efforts internationaux de facilitation, sur la réunion de trois des quatre chefs de file des Mouvances politiques de Madagascar, tenue à Maputo, du 4 au 8 décembre 2009, ainsi que sur les obstacles rencontrés par le processus de mise en œuvre des Accords inter” malgaches conclus à Maputo et à Addis Abéba.
5. Les participants ont rappelé les principes cardinaux devant guider les processus de sortie de crise et de retour à l’ordre constitutionnel, et, à cet égard, ils ont instamment demandé aux parties malgaches de conclure rapidement un accord sur tous les aspects de la transition, sur la base de ce qui a été déjà convenu dans les Accords de Maputo des 8 et 9 août 2009 et l’Acte additionnel d’Addis Abéba du 6 novembre 2009, dûment négociés et signés par les 4 chefs de file des Mouvances politiques de Madagascar. Ils ont renouvelé la détermination de leurs organisations et pays respectifs à accompagner les parties malgaches à opérationnaliser lesdits Accords dans un esprit d’entente et de compromis.
6. Les membres du Groupe international de contact ont réaffirmé que la transition, aussi courte que possible, doit permettre d’organiser, de façon consensuelle et inclusive, des élections libres, crédibles et transparentes, susceptibles de contribuer à une sortie de crise durable. Les autorités malgaches de la transition consensuelle et inclusive s’accorderont sur le calendrier et les conditions de l’organisation, du déroulement et de la supervision des élections.
7. A cette fin, les membres du Groupe international de contact ont apporté leur plein appui à l’initiative envisagée sur une base ad hoc par le Président de la Commission de l’Union africaine, compte tenu de l’urgence de la situation et de la nécessité de relancer le processus de sortie de crise, d’élaborer et de présenter, aux parties malgaches, des solutions de compromis sur les questions en suspens, afin de surmonter l’impasse actuelle. Ces mesures devront porter sur toutes les institutions de la transition, y compris le Gouvernement, et sur l’organisation des élections, et permettre de faciliter la mise en œuvre des Accords de Maputo des 8 et 9 août 2009 et de l’Acte additionnel d’Addis Abéba du 6 novembre 2009. Dans ce cadre, et afin d’apporter à cette initiative l’appui total de la communauté internationale, il a été convenu que le Président de la Commission s’appuierait sur un groupe consultatif d’experts membres du GIC pour l’élaboration des solutions de compromis susmentionnées.
8. Le GIC a instamment demandé aux parties malgaches de communiquer à la Commission de l’UA, dans un délai ne dépassant pas deux (2) semaines, leurs réactions par rapport aux solutions de compromis qui leur seront soumises avant le 25 janvier 2010. Le Groupe de contact se réunira à Addis Abéba après la soumission des réactions des parties malgaches.
9. Dans l’intervalle, le GIC a encouragé la Commission de l’UA à intensifier ses efforts en vue de finaliser la mise en place rapide du Mécanisme de suivi prévu par l’Acte additionnel d’Addis Abéba. Ce mécanisme facilitera la mise en œuvre des engagements pris, le suivi de la situation sur le terrain et la coordination des efforts d’appui au processus de sortie de crise à Madagascar.
10. Les participants ont souligné de nouveau l’impératif du retour rapide à l’ordre constitutionnel à travers un processus consensuel impliquant l’ensemble des acteurs politiques malgaches. Ils ont demandé aux Mouvances politiques malgaches de revenir de bonne foi à l’esprit de compromis et de consensus qui a permis la négociation et la signature des Accords de Maputo des 8 et 9 août 2009 et de l’Acte additionnel d’Addis Abéba du 6 novembre 2009. Ils leur ont également demandé de s’abstenir de tout propos et de toutes actions susceptibles de compliquer la recherche d’une solution durable ou de constituer des menaces contre la sécurité des personnes et des biens.
11. Les membres du Groupe international de contact sur Madagascar sont convenus de continuer à travailler ensemble sous l’égide de l’UA, et en appui à ses efforts, afin de promouvoir un règlement rapide de la crise et le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar.
Addis Abéba, le 6 janvier 2010
Vos commentaires
GIC,
JE CROIS QUE RA8 EST AVEC VOUS DANS CETTE RÉUNION.
miarahaba,
o ry Anatol â ! aza mirediredy e,inona no tsy tantinao aminy e ?Ny fantatra dia M.Joyandet no tao ???solotenaniza io olona io ?
Ny manjo ny olona eto amin’ny firenena amin’izao fotoana no tokony jerena fa tsy ny fanejehana olona tsy eo !
IZA no mi-bloquer an’io processus io izao Ravalo sa Rajolina sy ny olona manosika azy ?
Effectivement, que fait celui-là (Joyandet) en marge des membres de la GIC ? Qui représente-t-il ? Pourquoi ?
Car Ra8 pense encore faire du lobbying à la Chissano . Mais semble-t-il J.Ping a degagé Chissano pour les prochaines négociations
L’intrusion des étrangers dans les affaires malgache interne risque encore d’accroitre les troubles à Madagascar. Pour le bien des malgaches et Madagascar, il est sage de laisser les malgaches réglés leur problème interne.
Le gouvernement actuel doit prendre la responsabilité de continuer à gouverner jusqu’à la fin des élections, il faut surtout évitez de mélanger les serviettes et les torchons
Si vous voulez que Madagascar prospère, il est temps de mettre à l’écart les ex-présidents qui n’ont pas su gérer et respectés leur engagement envers le peuple malgache et ont imposés la dictature pendant qu’ils étaient au pouvoir.
Il est temps de laisser les jeunes au pouvoir, les jeunes malgaches sont capables de diriger ce pays mieux que leurs pères. Il est temps aussi que la communauté internationale prend leur responsabilité de mettre un terme aux dictateurs du monde entier si vous voulez vraiment qu’on vous prennent au sérieux.
HASINA
Curiosité personnelle !!
Pouvez-vous changer de pseudo ???
Hoy ny Ntaolo hoe:Ramatoa tsy tia mahamay,Rafara tsy tia mangatsiaka:Dia aoka Rafotsiraivono hitady izay marimaritra hiraisana !
A Basile
Pourquoi voulez-vous que je change de pseudo ?
(hita tao amin’ny moov)
Fanotaniana:Inona no dikan’ny anesorana ny SADC,ary inona no aton’ny hisian’ny solotena frantsay ao ary ???raha esorina ny iray dia tokony hiala koa ny etsy an-daniny ?Sa...
"Vondrona Afrikanina-krizy Malagasy. Tapa-kevitra fa hanala ny SADC ao anatin’ny mpanelanelana
(07-01-2010) - Sosokevitra roa no heverin’ny Fianakaviambe Iraisam-pirenena haroso hamahana ny olana : fifikirana amin’ny fifanarahan’i Maputo sy Addis-Abeba andaniny ary fandresen-dahatra ny samy Gasy hanangana governemanta iraisana ankilany
Andro voalohany nanombohan’ny fivoriana nomanin’ny Vondrona Afrikanina any Addis-Abeba hanombanana ny zava-bita manodidina ny fanelanelanana ny krizy sy hanohizana ny fijerena vahaolana, omaly. Araka ny loharanom-baovao avy amin’nyRFI dia nanapa-kevitra handray an-tanana irery ny fanelanelanana ka hanala ny mpanelanelana eo anivon’ny SADC amin’ny famahana ny krizy ny Vondrona Afrikanina, noho iretsy voalohany efa fantatra loatra ny toerana misy azy miohatra amin’ny Filoha teo aloha Marc Ravalomanana. Araka ny fanamarihana nataon’ny RFI ihany dia nahatsapa ny fahadisoany, tamin’ny volana nôvambra lasa teo, ny Fianakaviambe Iraisam-pirenena. Ary dia izao nandray fanapahan-kevitra hitondra irery ny famahana ny krizy Malagasy izao. Araka ny loharanom-baovao etsy ambony ihany dia misy mihitsy aza ny feo mandeha fa ny Malagasy ihany no hatosika hanangana ny governemanta iraisam-pirenena.
Hitondra baolina irery !
Tsiahivina fa solontenana firenena 5 mpikambana eo anivon’ny Filan-kevi-pilaminan’ny Firenena Mikambana izay tafiditra ao anatin’ny fanelanelanana ny krizy malagasy no mandray anjara amin’ny fivoriana any « Addis-Abeba ». Voasolo tena any ihany koa i Frantsa amin’ny alalan’Ing Alain Joyandet sy André Parent, mpanolotsainan’i Afrika ao amin’ny « Elysée ». "