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Politique

Une autre plate-forme de proposition

Le Front pour la sortie de crise

mardi 27 avril 2010 |  1278 visites  | 5 commentaires 

Le Front Pour la Sortie de Crise (FSPC) commence à se faire connaître. Il a été constitué le 24 avril 2010 à l’Hôtel Panorama par des représentants des organisations et partis Grad Ioafo, Monima, Ceres, AME, MDM, AREMA, FIDEM, HPM, MTS, FRDC, Sendikalisma Vaha-Olana Sahaza (SVS), SOS Victimes des Non-Droits... À titre d’information, nous publions une note explicative et le manifeste de ce « front » qui commence sa médiatisation.


Note explicative

Depuis le 17 Mars 2009, suite à un changement de pouvoir non conforme à la Constitution, Madagascar ne dispose plus de loi fondamentale pour asseoir un État dit de droit.

De fait, une Autorité existe mais, le régime mis en place ne reçoit pas l’adhésion de la Communauté internationale.

L’État apparaît faible et semble de plus en plus subir les évènements. Des rumeurs de coup d’état, un taux de chômage grandissant, une insécurité croissante, une société au bord de l’éclatement car viciée par des menaces d’affrontement interne sont les traits caractéristiques de cette situation instable.

Au plan politique la situation apparaît bloquée. La classe politique n’arrive pas à s’entendre sur un schéma de sortie de crise consensuel. Diverses initiatives ont été prises par différentes personnalités et entités de tous bords. Toutes ont malheureusement plus ou moins échouées, tant sur le plan national qu’international. Un dialogue de sourds s’installe entre les 4 mouvances à qui ont été confiées la responsabilité de trouver une issue rapide à cette situation.

Parmi toutes celles entreprises, il faut cependant mettre en exergue celle initiée par le G I C. La rencontre entre les 4 principales mouvances politiques a abouti à la signature à Maputo d’une charte connue sous l’appellation « Accords de MAPUTO », complétée par l’acte additionnel d’Addis – Abeba. Bien que contestés, ces accords contiennent dans leur esprit des pistes pouvant amener l’ensemble de la classe politique, grossi par la Société civile, à trouver un terrain d’entente et sortir ainsi le pays de cette ornière dans laquelle il s’est englué.

Sans préjuger de la suite de la rencontre des chefs de files des 4 mouvances en Afrique du Sud, il est important, d’ores et déjà de s’ériger en force d’accompagnement des futurs accords qui en sortiront. Sinon, il s’agit d’imprimer une dynamique pour une rencontre générale de toutes les forces vives de l’île en vue d’un accord global malgacho-malagasy.

Dans cet esprit, l’initiative actuelle prise par un groupe formé de personnalités et entités politiques ou non, quelles que soient leurs sensibilités respectives. Ce groupe veut mettre en avant le seul intérêt supérieur national et groupe nourrit l’ambition de devenir une force de proposition et d’interpellation. Elle affirme haut et fort sa volonté de trouver une solution malgache à la crise à travers ses valeurs traditionnelles qui, dans le contexte difficile actuel, sont malheureusement un peu tombées dans l’oubli : « Fihavanana, Fifandeferanana, Fifanajana ». D’où l’idée prônée de la réconciliation nationale et de l’organisation d’une conférence nationale dans la sérénité.

Les Forces armées malgaches unies, non partisanes doivent s’affirmer et redevenir un rempart solide sur lequel s’appuie l’État qui retrouvera ainsi toute son autorité en assurant de nouveau la sécurité sur l’ensemble du territoire. Elles doivent s’affirmer en tant que forces d’application garante de la charte, des textes et lois fondamentales de la République contre tous les fauteurs de troubles.

Une Assemblée de « Olo-Be » issus de toutes les régions de l’île assurera sa caution morale à cette noble entreprise.


Manifeste pour la sortie de crise politique à Madagascar établi par le Front Pour la Sortie de Crise

Hotel Panorama le 24 avril 2010

Exposé de motif

Madagascar vit une nouvelle crise politique depuis le 17 mars 2009, plongeant le pays dans le chaos. Cette situation génère des difficultés dont les conséquences sont incalculables au niveau de l’ensemble de la vie socio-économique malgache :

  • Dégradation des valeurs fondamentales dont le « soatoavina malagasy » et le « fihavanana »
  • Destructuration du tissu social et aggravation de la pauvreté
  • Recrudescence de l’insécurité
  • Perte de confiance du monde économique
  • Déliquescence des Institutions de la République : justice, forces de l’ordre, etc
  • Inefficacité des autorités morales
  • Isolement diplomatique
  • …..

L’avenir est sombre. L’unité nationale risque d’être fortement ébranlée si ce climat délétère perdure.

Face à cette situation, différentes personnalités de bonne volonté, issues de diverses sensibilités politiques et de la société civile, animées de sentiments patriotiques et d’un esprit réconciliateur, considérant que :

 cette crise n’a que trop duré ;
 l’application de la Charte de Maputo et des résolutions du « Teny Ifampierana d’Ivato » s’avère très difficile ;
 les principaux protagonistes issus de cette crise vont se rencontrer prochainement en Afrique du sud suite à l’initiative des médiateurs internationaux ;
 les Forces Armées, en tant que dernier rempart de la République, ont demandé aux tenants du pouvoir une feuille de route crédible, vérifiable ainsi que les moyens pour la réaliser. Ils ont lancé un appel en vue d’une concertation de l’ensemble des forces politiques pour trouver une issue à la crise.

, ont décidé ensemble de prendre leur responsabilité en faisant les propositions suivantes.

Propositions de sortie de crise

1. Un accord, une convention ou une charte doit régir la transition. Quelles que soient sa forme et son appellation, ce texte qui va se substituer à la Constitution de la troisième République pendant la période transitoire doit intégrer et assurer les principes suivants :

 la participation de toutes les forces vives de la Nation dans la gestion de la transition pour bien asseoir la quatrième République ;
 le caractère consensuel de la transition tant dans sa forme que dans son contenu ;
 le respect des principes démocratiques notamment l’instauration de contre-pouvoir dont la séparation de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire ;
 la neutralité du pouvoir exécutif et surtout du Gouvernement incarné par le Premier Ministre ;
 la réalisation de la Réconciliation Nationale et l’organisation de la Conférence Nationale
 la mise en place d’un organe indépendant devant assurer la transparence et la crédibilité des élections ;

2. Les forces armées dotées naturellement d’une force d’application efficace garantissent la réalisation et la mise en œuvre de la Charte ou Convention régissant la transition. Le cas échéant, elles prennent l’initiative d’une réunion des différentes sensibilités politiques en vue de l’adoption d’un texte régissant la transition et d’une feuille de route suivant les principes ci-dessus afin de rétablir l’ordre constitutionnel.

3. Dans la réalisation de cette noble mission, les forces armées seront accompagnées par l’ensemble de la société malagasy : organisations politiques, ordres professionnels, diverses organisations de la société civile, autorités religieuses, des « Olo-be » dont la notoriété et l’autorité morale sont établies au niveau de leur région respective,… etc.

4. Lors de la Conférence Nationale, le cadre des textes fondateurs de la Quatrième République sera déterminé. Les Institutions de la transition en tant que facilitateur s’engagent à fournir un appui multiforme à la réalisation de cette Conférence Nationale et à l’élaboration des textes fondamentaux à adopter.

5. L’adoption de la Constitution doit se faire par voie référendaire. Les différentes élections seront déterminées à partir de la Constitution adoptée. Ces élections marqueront la fin de la période transitoire.

Conditions de réussite de la transition

Pour réussir le retour à l’ordre constitutionnel et bien asseoir le fondement de la quatrième République, les conditions suivantes sont impérativement requises :

 La garantie de la Sécurité et de l’Etat de Droit
 Le Respect des droits de l’Homme
 Le Respect de la liberté d’expression
 Le renforcement de l’Unité des Forces Armées en tant qu’institution garante de la stabilité de la République
 La déconnection de l’Institution militaire du pouvoir politique
 La neutralité de l’Administration
 L’arrêt de toutes formes d’intimidations et arrestations arbitraires
 La libération immédiate des détenus politiques et amnistie

5 commentaires

Vos commentaires

  • 27 avril 2010 à 10:10 | olibaba (#4189)

    Le probleme n’est pas l’armée, mais le peuple qui reste perplexe devant les événements. Ni l’armée ni autre force de l’ordre pourra retenir le peuple, si celui se réuni en assez grand nombre.

  • 27 avril 2010 à 10:49 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    De front à front

    2009-Front pour le changement pour (à) Madagascar

    MONJA/RAJOELINA/REGIONS+districts/FORCES DE L’ORDRE

    Les 109 Hommes et Femmes Responsables et Patriotes

    Un Gouvernement de Transition fidèle au poste,depuis le début de la crise « Malgache »,une autorité de fait qui assume entièrement sa « RESPONSABILITE »

    A la veille d’une rencontre décisive entre Monsieur Marc RAVALOMANANA et Monsieur le Président de la Haute Autorité Andry RAJOELINA,« ON » se réveille !!!

    Basile RAMAHEFARISOA « souhaite » que l’accord politique débouche sur les élections,l’élection législative,d’abord.

    Les futurs élus pour cette assemblée constituante (parlementaire),reflétant l’aspiration populaire,donneront la vision et l’orientation politique de la nouvelle constitution Malgache.

    Un an de transition,çà suffit !!

    DONNONS-NOUS LA MAIN POUR L’INTERET DU PEUPLE MALGACHE.

    *BRAVO pour cette dernière rencontre entre Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Transition Andry RAJOELINA et Monsieur Marc RAVALOMANANA.

    VIVE MADAGASCAR

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 27 avril 2010 à 12:29 | ramanankasina (#3023)

    Cela bouge de partout : partis politiques, sociétés civiles ... des plate-formes par-ci, de nouvelles entités par-là !!!

    Tous prétendent contribuer à la résolution de la crise et à l’avènement d’une nouvelle République ... mais dont les contours sont encore flous.

    Sont-ils tous crédibles ?! chat échaudé craint l’eau froide. Car le problème est là : en qui peut-on avoir confiance ? Quelle est la vraie motivation de ces "engagements ? le sens du devoir ou le sens du pouvoir ?

    Personnellement, je m’inquiète de la tendance à multiplier les instances du pouvoir. A quoi servent les membres de la HAT, par exemple ? qu’ont-ils apporté de probant ? ont-ils aidé à résoudre la crise ou au contraire à l’entretenir pour prolonger leurs privilèges matériels ? quelle est cette institution suggérée par l’ex-ministre de la défense et à quels privilèges matériels prétendent-ils ?

    Combien nous coûtent toutes ces structures de pouvoir et à part les déclarations de bonnes intentions (izay lazaiko inoana fa aoka odiana fanina ny ataoko na ny andraikitra tsy notanterahiko) que peut-on attendre de ces auto-proclamés élites incontournables ?

    Idem pour ces différents « Front » où l’on retrouve des personnalités en quête de « situation ». Samy mitady ny anjarany : matetika resaka mampiesona fotsiny rehefa izireo no midradradradra adidy sy andraikitra.

    Fihavanana ??? asehoy aloha fa olona MAHATOKY tokoa ianareo, asehoy aloha fa ny tombotsoan’ny malagasy marina no katsahinareo fa tsy faly ny hamendrofendro fotsiny mba hahazoana toerana.

    Que les militaires ne s’occupent plus de politique car nous constatons qu’ils finissent toujours par tuer les compatriotes au lieu de les défendre ?

    Que les ecclésiastes ne s’occupent plus de politique car nous constatons qu’au lieu d’apprendre l’amour de Dieu et du prochain, ils incitent à la haine et à l’adoration du veau d’or !

    Que les magistrats ne s’occupent plus de politique car nous constatons qu’au lieu de garantir le « rariny sy hitsiny », ils deviennent les bourreaux des opprimés !

    Que les politicards se remettent en question, qu’ils essaient de comprendre et intégrer le sens du devoir et de la dignité au lieu de se prostituer pour le pouvoir !

    Bref ! na inona na inona andraikitra heverinao fa sahaza anao eo amin’ny firenena, asio HASINY izany, fa aza zatra misabaka ka voan’ny sovoka : ny vahoaka no miaina sy matin’ny ny rivo maimbo avy eo.

    Ampy izay ny adalana e !!!

    • 27 avril 2010 à 12:39 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à ramanankasina

      Ramanankasina

      adalana,dites-vous ??

      Je ne partage pas votre remarque.

      DONNONS-NOUS la main pour sortir de cette crise interminable.

      Que le GOUVERNEMENT ASSUME SON ENTIERE RESPONSABILITE POUR ORGANISER L’ELECTION LEGISLATIVE,avec le concours de la ceni ,dans le plus bref délai !!!

      Un an de transition çà suffit !!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 27 avril 2010 à 15:48 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Ramanankasina

    Quand on cherche la preuve de la preuve de la preuve ... on ne la trouvera jamais ... surtout en politique

    Comment voulez vous qu’ils puissent :’Asehoy aloha faha olona mahatoky
    tokoa ianareo ’

    Vous n’etes pourtant pas un naif monsieur Ramanankasina

    Il ya des propositions qui sont avancées par ce front , il serait beaucoup plus judicieux de bien les analyser , et n’en concluez pas surtout que je roule pour ce front

    Je trouve utile que dans ce forum toutes les tendances puissent exprimer leur point de vue et surtout d’etaler , eux aussi , leurs propositions

    Ny fahatokisana ? : eh bien laissons les malagasy en décider

    Qu’en pensez vous ?