Appelée par des hommes politiques connus au niveau national pour avoir déjà été ministres ou parlementaires, mais aussi par des politiciens et anciens responsables locaux, à observer une grève générale ce mercredi 19 mai 2010, la population de Fort Dauphin a plutôt refusé. Elle n’a pas répondu à l’appel bien préparé par des poids lourds de la politique. Seule une poignée d’individus ont rejoint le point de ralliement d’Antanambao pour le départ de la grande marche à travers la ville de Fort Dauphin.
La démonstration de force n’a donc pas eu lieu. Les appels dans les antennes des radios, appuyés par les appels par porte voix ambulants et les porte-à-porte déployés à travers la ville n’ont pas porté leur fruit.
Le observateurs locaux ont noté que ce ne sont pas les motifs de mécontentement qui manquent à Fort Dauphin, pour ne citer que les problèmes vis-à-vis de la JIRAMA dont les services d’approvisionnement en électricité déçoivent les abonnés, ou encore les griefs latents contre QMM S.A ; mais tout cela n’a pas convaincu la population à descendre dans la rue. D’après ces observateurs, la raison est que la population a décelé derrière cet appel à la désobéissance civile, l’objectif qui n’était autre que politique : faire tomber le président de la Délégation spéciale de la ville de Fort Dauphin et le chef de Région.
Force est aux organisateurs de reconnaître les faits, notent les observateurs qui se demandent si ceux-ci vont déchanter ou continuer à chercher à impressionner les « Grands d’Antananarivo » sur leur prétendue popularité et leur maîtrise de la communication. La population de Fort Dauphin est là, concluent ces observateurs, pour infliger une cinglante gifle à tous ceux qui ont l’intention de l’utiliser à des fins qui ne sont pas les siennes. À bon entendeur salut, les politicards !
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Une feuille de route claire et faisable est entre les mains des politiciens de tout bord et des « sociétés civiles »,un appel à la grève peut être classé comme crime contre la NATION.
Reste à l’Autorité de fait d’exécuter cette feuille de route.Il n’y a jamais d’unanimité,en transition.Alors ,que chacun prenne sa responsabilité pour finaliser la feuille de route pour la sortie de crise.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Enfin mon cher Basile,
On voit bien que vous ne vivez pas à Madagascar. Pour vous mettre au parfum, mise à part les infos circulant sur la toile, la majorité silencieuse dont le noyau se trouve à Antananarivo, et qui est le moteur de l’économie malgache (car ce sont les seuls qui paient les impôts) n’a accepté le dérive autoritaire du régime de ra8, et encore moins ce que fait la HAT jusqu’à maintenant.
La majorité silencieuse lutte avec son silence assourdissant pour la liberté, la vraie bonne gouvernance, la paix sociale, la sérénité ; et pas pour soutenir un tel ou un tel partisans.
La souche des plus démunis ont été « manipulés » par la révolution V pour l’accession au pouvoir, en profitant des circonstances qui ne donnaient plus en faveur de l’ancien régime.
Mais force est de constater à ce jour, que le régime de transition mis en place n’a fait qu’empirer les choses.
La société malgache observe : de l’unilatéralisme aux accords de Maputo ; et en revenant dans l’unilatéaralisme, et de nouveau pour Prétoria, et rebelote dans l’unilatéralisme dans sa fameuse feuille de route ! et puis quoi encore ? revenir pour Pretoria ?
Et comment décririez-vous ce genre d’attitude ? Mise à part les bavures que le FIS ou un certain Alain Ramaroson font subir à toute opposition à grande gueule ou à forte tête.
Croyez-vous vraiment que Andry Rajoelina sait où il va ? et jusqu’à quand le suivre dans ses aventures ?
La volonté de vouloir changer a été bonne, mais tout chambouler sans pour autant proposer des solutions ou réformes concrètes depuis des mois.
Répliques dites-vous ? une attitude infantile en rejetant la faute les 50années de l’histoire de Madagascar.
Les gens d’ici vivent depuis le début de la crise, une profonde quiétude quant à la paix sociale, l’insécurité de plus en plus grandissante, en ayant cette sensation permanente de « ça peut exploser d’un jour à l’autre ».
Alors crime contre la Nation dites-vous ? C’est réutiliser les méthodes du régime précédent.
L’usage de la force est une marque de faiblesse.
Bien à vous mon cher Basile.
vous etes la voix de la raison nous attendons des actions concretes de ces dirigeants et qui ne viennent jamais c est a se demander a quel jeux ils jouent et ce nest surement pas le meilleur pour le peuple