« La décision qui a été prise est la bonne et elle ne doit pas être remise en cause », avait déjà affirmé jeudi François Goldblatt, ambassadeur de France à Madagascar, lors d’une visite auprès de Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la transition. Pendant le week-end, les signes de soutien se sont multipliés.
Eric Wong, chargé d’affaire des USA, a mis en garde le Président de la Transition contre toute tentation de forcer une modification des décisions prises par la CENIT. Il a notamment déclaré : « Les États-Unis considéreraient toute influence ayant pour objectif de changer les décisions prises par la CENIT et les Nations Unies comme une violation de l’Article 10 de la feuille de route. Ce n’est pas aux acteurs politiques de dire à la CENIT dans quelles conditions ils préfèrent se présenter. On devrait éviter que l’élection de 2010 laquelle aucun pays n’a reconnu comme légitime se reproduise. M. Rajoelina doit cesser ses efforts visant à compromettre l’indépendance et le travail technique de la CENIT. »
L’argument de l’article 10 de la Feuille de route est également mis en avant par Leonidas Tezapsidis, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, pour défendre la CENIT. « L’article 10 de la Feuille de route prévoit une détermination du calendrier électoral par la CENI-T », a-t-il rappelé. Le même article prévoit que la CENIT « dispose des pleins pouvoirs dans la gestion de l’ensemble du processus électoral ».
Quant aux affirmations d’Andry Rajoelina selon lesquelles les décisions de la CENIT n’auraient pas eu l’aval du SG des Nations Unies, elles sont démenties du côté de la maison des Nations Unies à Andraharo qui renvoient au simple fait que la décision a été signée conjointement par la présidente de la CENI-T et le représentant des Nations Unies.
Recueilli par Yann
