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Politique

Renée Rajaonarivelo

« L’amnistie est la condition sine qua non »

mardi 7 avril 2009 |  2463 visites  | 15 commentaires 

Le secrétaire national de l’AREMA est prêt à offrir ses services et compétences pour le pouvoir en place. Il est prêt et se prépare à rentrer même s’il ne siègera pas au sein des structures transitoires. Mais il ne rentrera pas tant que l’amnistie n’est pas effective à l’endroit des exilés politiques, déclare Renée Rajaonarivelo ce lundi 06 avril 2009. L’épouse de Pierrot Rajaonarivelo était appuyée dans cette déclaration à la presse faite à l’hôtel Hajatiana à Talatamaty, par des membres de la Haute Autorité de Transition (HAT) qui n’ont cessé de revendiquer le retour des exilés, tels Vaovao Benjamin et Harinaivo Rasamoelina. Seramila Beza du Tambatra et Maître Willy Razafinjatovo dit Olala ont été présents lors de cette conférence de presse.

Aucune réconciliation nationale ne peut être envisagée du moment que les exilés politiques ne sont pas tous amnistiés. Et Pierrot Rajaonarivelo et consorts ne prendront part à aucune conférence nationale si l’amnistie générale n’est pas promulguée en faveur des exilés et détenus politiques. Ce sont là l’essentiel des propos lors de cette conférence de presse de l’espace Hajatiana Talatamaty. Les intervenants regrettent que les décisions de Andry Rajoelina en faveur de l’amnistie fassent l’objet de manœuvres dilatoires de la part de son entourage. Ils craignent que cette amnistie ne soit discriminatoire ou empreinte de stratégie politique malsaine alors que c’est primordial pour la réconciliation.

Non à la culture d’impunité

On doit toutefois avouer que certaines des condamnations ne sont pas toutes d’ordre politique. Il y eut des crimes de sang mais aussi des crimes économiques. L’examen de chaque dossier nécessite du temps de la part des magistrats en charge de l’exécution de cette décision de Andry Rajoelina, bien qu’il soit président de la Haute Autorité de la Transition. Etre généreux ne signifie sans doute pas cultiver la culture de l’impunité, note une partie de l’opinion publique favorable à l’apaisement.

Toutefois, il faut rétablir la vérité, dépassionner les débats et se rendre à l’évidence de la nécessité du pardon.

Recueilli par Valis

15 commentaires

Vos commentaires

  • 7 avril 2009 à 08:31 | bema (#828)

    Il ne faut pas mélanger CRIME DE SANG et OPINION POLITIQUE. C’est une grave erreur de sortir des assasins qui ont semé la terreur dans le nord pendant la crise de 2002. Le DELIT D’OPINION ne doit pas exister dans un pays démocratique et les magistrats doivent bien faire leur travail en toute indépendance.

    • 7 avril 2009 à 08:47 | Rasoa (#1122) répond à bema

      D’ailleurs, le DELIT POLITIQUE, ça n’existe pas à Madagascar.

    • 8 avril 2009 à 00:11 | ikopa (#671) répond à bema

      Cela aura toujours une connotation discriminatoire car ce qu’il ne faut pas oublier c’est que ces « assassins » là ne se seraient livrer à leurs « pulsions criminelles » que si les politiciens auraient créé des atmosphères de jungle semblables à ce qu’on leur a appri à l’academie.

      D’ailleurs, il est clair que c’est surtout au colonel Coutiti qu’on en veut.
      Et cela pour mettre en garde, dans l’avenir, toute velleité de la part de qui que ce soit qui voudrait s’en prendre aux interêts des natifs de Tana éparpillés dans toute l’île.

      1°-Sinon, que dire de celui qui a ordonné ce massacre du 7 fevrier.Faut-il le metre en prison ? Pourquoi ce deux poids deux mesures ?Serait-il « tsy maty manota » du simple fait qu’il soit natif de Tana ?

      2°-Et le massacre des jeunes recrutés en 2002 sur la route de Fianarantsoa. Qui est le stratège qui a monté le fameux embuscade ?Faut-il aussi le traduire en justice ?Quand ?

      3°-Et le général assassiné sur son lit d’hopital à Fianarantsoa.Ne faut-il pas créer une commission d’enquête pour tous ces tueries liées à cette periode qui a fait de Coutiti un criminel de guerre ?

      4°-Même en Avril 1971, la bande à Ratsimandrava qui a décimé la population du Sud (réscapés du « kere ») n’a pas encore été lavée du sang des MONIMA, mais pas du tout.

      5°-Et le tireur d’élite qui a terrassé Laha Gaston en 19991 ?

      Alors, vous qui étes si farouchement attachés à la soit disante « indépendance du tribunale », pourquoi s’acharner seulement contre un Coutiti alors que vous couchez toutes les nuits avec des criminels de la pire éspèce.

      L’unité nationale est à ce prix

  • 7 avril 2009 à 08:46 | zana47200 (#227)

    Il va être difficile pour cette HAT de proclamer l’amnistie générale car qui sera amnistié et qui ne le sera pas ?
    Et quand on a vu que des anciens militaires mercenaires malagasy ont été libérés comment la HAT pourra expliquer son geste pour que ces libérations soient vraiment plausibles au vu de chaque malagasy déjà, au vu des intéressés et au vu du milieu international.
    Comme les malagasy vivent actuellement dans le floue politique, je ne pense pas que ceux qui ont été déjà libéré aujourd’hui ne seront pas incarcérés de nouveau demain.
    Wait and see dit-on

    • 7 avril 2009 à 09:17 | ton ami (#480) répond à zana47200

      Ne rêvez pas !

      Voyons la logique :
      car TGV n’est pas président de la république de Madagascar alors il n’est pas en mesure de gratifier l’amnistie.

    • 7 avril 2009 à 09:23 | nyaina (#950) répond à ton ami

      Je rejoins Mon ami dans son analyse :
      je ne peux pas affirmer car je n’ai pas la constitution sous les yeux actuellement !
      j’ai seulement eu des affirmations émanant de quelques juristes comme quoi « seul le pdt de la république , donc élu par suffrage universel » peut délivrer une amnistie.

      et que fait me olala dans tout cela ? un juriste peut-il nous apporter avec objectivité ses lumières à ce sujet ?

    • 7 avril 2009 à 15:38 | nyaina (#950) répond à ton ami

      J’ai lu sur le site de top mada en fait une analyse très pertinente et très intéressante de la part d’un juriste sur la caducité de l’ordonnace conférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire .

      je vous invite à faire la lecture très enrichissante
      www.topmada.com

  • 7 avril 2009 à 10:50 | Lemurkata (#801)

    Force doit rester à la loi. Si des crimes de sang ou des crimes économiques ont été perrpétrés, la justice doit sévir, indépendemment de considérations politiques.
    Maintenant, si des réductions ou des dispenses de peine, voire une amnistie sont indispensables pour assurer la reconciliation nationale, il s’agit là d’une décision politique qui devra être débatue au sein de la HAT (qui s’est accaparée des prérogatives des deux chambres du précédent régime).

  • 7 avril 2009 à 12:41 | thubert (#459)

    Mon avis personnel me dicte que même la grace présidentielle évoquée par la HAT est déjà grandiose et je sais plus comment dire, pourquoi ? les hommes d’anciens régimes ont aussi pillé politiquement, ecinomiquement et/ou humainement la population malagasy.
    Pour moi qui était pour Ravalomanana en 2002 et qui n’est plus pour lui depuis 2006, les « crimes » commis par les anciens régimes d’avant 2002 et celui de 2002 à 2009 sont vraisemblablement égaux. Donc si on amnistie les dinosaures d’avant 2002, pouquoi pas les tyrannosaures d’après 2002 à 2009,comme ça il y aura au moins une équitabilité de peine ou de jugement !
    Et fais-gaffe pour ce qui ont le pouvoir actuellement. Vivement l’élection présidentielle !
    Et Merci pour Andry d’avoir renversé l’ancien mais je ne vous conseille pas de se postuler en cadidature de la présidence de la république, sinon ce sera encore catastrophique je crois, je dis bien je crois ! wait and see.

    • 7 avril 2009 à 14:39 | ton ami (#480) répond à thubert

      Bjr thubert,

      Je ne sais pas si tu es Malagasy qui vit à Madagascar ou non mais j’ai des remarques sur tes phrases en haut.

      Comment tu remercies un chef des pilleurs, des voleurs, des assassins...est ce que tu sais maintenant combien des sociétés sont fermés en ce moment à cause de lui ? et des chaumeurs dans la rue ?

      Je ne peux pas ignorer les erreurs de Ravalomanana mais je je peux de dire que maintenant même l’economie national est en récession totale, il veut acheter les gens par l’ehuile, le riz et le pain.

      Mais NON ! il n’a pas pensé les conséquences de ce qu’il a fait, seulement le départ des bailleurs, la non reconnaissance de la communauté internationale, .........

      Si tu veux bien Thubert m’expliquer svp !

    • 7 avril 2009 à 21:37 | thubert (#459) répond à ton ami

      bonsoir,
      desolé par le retard, mais en explication, il suffit de regarder en arrière. tous les mouvements qui se succedent ont été tous suivis des pillages. c’est une mauvaise culture à eradiquer !
      Merci !

    • 8 avril 2009 à 10:51 | Oscar (#1649) répond à thubert

      La gestion des affaires d’un pays n’est pas un jeu d’enfants.

      Beaucoup de bavures, de crimes, d ’exactions, d evols ont été commis par des compatriotes. Ils ont été sanctionnés mais ils ne sont pas contents ; d’utres courent encore dans l’impunité.

      Le titre ci-dessus évoque aussi des choses inavouables : « sine qua non » de quoi au juste ?

      Je connais le mari de l’auteur de l’article dans le journal. Je vais résumer en un mot pour vous épargner le temps : même s’il a travaillé pendant un siècle (100 ans), il n’aura pas pu accumuler les biens dont il est propriétaire aussi bien à Madagascar qu’à l’extérieur. Donc, essayons de voir clair. Il a été grâcié ; je suis content pour lui. Pourquoi une aministie pour qu’il refasse les mêmes bêtises et ensuite quémander une autre grace ou une autre aministie.

      Mesdames et messieurs, la gestion des affaires nationales n’est pas un jeu d’enfants.

  • 7 avril 2009 à 14:34 | niry (#210)

    C’est un vrai dilemme pour la HAT et ca fait partie de son choix stratégique initial, à savoir « la chute de ra8 d’abord, après, on discute du reste.. ».
    Comment différencier un prisonnier politique, de celui qui ne l’est pas ? Comment prouver une indépendance effective de la justice si on renie toutes ses décisions passées ? Je n’aimerai pas être à la place de la HAT qui se veut être populiste et populaire à la fois..Ce genre de grand écart n’a jamais politiquement duré..

  • 7 avril 2009 à 15:54 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    l’Amnnistie est la condition sine qua non,dites-vous mais l’AMNISTIE FISCALE N’EXITE PAS et ne devra pas exister.Quelqu’un qui a sorti illégalement de l’argent de MADAGASCAR,sous n’importe quel « régime », devrait faire une déclaration sur l’honneur de le rendre à la « NATION MALGACHE ».Avant de prendre certaine responsabilité,meme officieuse,tout éxilé politique,surtout de l’étranger,devrait faire une déclaration sur l’honneur qu’il ne doit rien au peuple malgache.
    Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

  • 7 avril 2009 à 16:11 | Imahatsangy (#443)

    Je fais partie des citoyens malgaches qui ont réclamé l’extradition par les pays où ils se réfugiés de ceux qui se sont volontairement exilés , afin qu’ils soient jugés à Madagascar pour les crimes - de sang ou économiques - qu’ils ont commis.

    Ravalomanana s’est bien gardé de les faire revenir au pays pour y être jugés, ce qui lui fait espérer le même traitement quand son tour viendra... et ce tour est venu !

    Il est trop facile de prôner la réconciliation quand on s’est mis soi-même au ban de la société de son propre pays après y avoir commis des crimes ! Restez où vous êtes, là où vous êtes bien au chaud avec les richesses dont vous avez spoliés la nation, messieurs-dames les auto-exilés ! Si vous désirez revenir au pays, alors, acceptez d’abord d’être jugés selon vos actes (pour ne pas dire vos crimes). Alors, et alors seulement, on pourra parler d’amnistie. Mais même pour amnistier, il faudra demander l’avis du peuple, car il ne suffit pas de décréter.

    Faut-il accepter encore et toujours que le monde tourne à l’envers ? Il est inadmissible que ce soit les criminels qui imposent leurs conditions !!! La conférence nationale peut très bien se passer d’un Pierrot Rajaonarivelo et consort.

    Non, je ne suis pas emporté par la passion, je suis tout simplement épris de justice. Et je dis aussi qu’on ne peut pas pardonner à qui ne reconnaît pas ses fautes ou ses crimes, à qui exige au lieu de rester humble.

    Que la HAT prenne garde à ne pas répéter la folie des grandeurs de ses prédecesseurs... et à prendre des décisions à la légère, sous le prétexte qu’il s’est donné le pouvoir.

    Tôt ou tard, le peuple malgache dans son ensemble aura le dernier mot.