« L’Union européenne considère que le transfert par la force du pouvoir survenu à Madagascar le 17 mars 2009 constitue une violation flagrante des éléments essentiels repris à l’article 9 de l’Accord de Cotonou ».
« Au titre de l’article 96 de l’Accord, elle s’est engagée dans un dialogue politique avec le pouvoir en place qui a conduit à l’ouverture de consultations afin d’examiner la situation et les possibles solutions pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
« Au cours de la réunion d’ouverture de ces consultations, qui a eu lieu à Bruxelles le 6 juillet 2009, l’Union européenne n’a pas pu noter de propositions satisfaisantes de la partie malgache ».
« Les propositions et engagements de la partie malgache restent dans un cadre non constitutionnel, ne présentant pas de perspectives crédibles - pour le moment - pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le court terme ».
« Ceci n’ouvre donc pas la possibilité d’un appui européen à la mise en œuvre de ce processus ».
C’est la première partie des conclusions de l’Union européenne, suite aux consultations avec Madagascar à Bruxelles ce 6 juillet 2009. Ces conclusions sont officielles. Elles proviennent de l’Ambassade d’Allemagne qui exerce localement la présidence de l’Union européenne pour le compte de la Suède, non représentée au niveau de l’ambassadeur à Antananarivo.
La deuxième partie, ci-dessous, réitère les recommandations que l’Union européenne a déjà répété à plusieurs reprises, à savoir une accord consensuel, en somme une charte avec tous les protagonistes pour un retour à l’ordre constitutionnel. Elle confirme la nécessité de remise en selle des négociations sous l’égide du Groupe international de contact. Cette deuxième partie met un accent particulier également sur la disponibilité de l’Union au dialogue si et seulement si la Haute Autorité de Transition s’engage dans cette voie inclusive et consensuelle.
« L’Union européenne encourage la Haute Autorité de la Transition malgache de continuer leurs contacts avec les forces politiques malgaches sous l’égide du Groupe de Contact International afin d’arriver à un accord consensuel permettant un retour à l’ordre constitutionnel. L’Union européenne se tient prête à réexaminer sa position dès qu’une feuille de route dans ce sens sera agréée entre les forces politiques malgaches ».
« Dans un esprit d’ouverture au dialogue et en pleine connaissance de la complexe situation politique malgache, l’Union européenne réitère son souhait de rester à l’écoute de possibles développements positifs à Madagascar ».
« Dans l’attente de propositions adéquates par la partie malgache et tant que la situation de graves manquements aux éléments essentiels décrits par l’Accord de Cotonou perdurera sans améliorations notables, la Communauté européenne maintient les mesures prudentielles déjà en place. Les activités de coopération en cours restent suspendues à l’exception de l’aide à caractère humanitaire et de certains programmes et projets bénéficiant directement aux populations ».
« Le dialogue politique renforcé, dans le cadre de l’article 8 de Cotonou, sera maintenu comme moyen important de discussion avec les autorités malgaches et pour les inciter à travailler dans un processus de transition aboutissant au retour à la légalité constitutionnelle ».
Pour l’Union européenne, on peut dire que la rencontre a plutôt déçu. Un haut responsable qui a participé au « dialogue politique » s’est déclaré déçu car il s’attendait à une feuille de route et des démarches auxquelles tous les protagonistes de la crise adhèrent. Ce qui ne fut pas le cas.
En tout cas, selon Stefano Manservisi, Directeur général du Département aide et développement de la Commission européenne, Madagascar n’a pas encore satisfait. Il n’a pas réussi à débloquer les 630 millions d’euros d’aide gelés pour cause de non respect de l’ordre constitutionnel que lui imposent les Accords de Cotonou dont il est signataire. Il faut dire que certains participants ont admis que l’Union européenne a du dialoguer avec un régime non constitutionnel malgré elle, afin de rétablir l’ordre légal et démocratique et au nom du « dialogue politique ».
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Comment peut-on être satisfait d’un coup d’état meme si tout effort soit disant fait ?
Petite lettre à Andry Rajoelina.
Vous le savez bien que ce n’était pas le but initial de votre action.
C’était tout juste une vengence pérso envers Ravalomanana et sa famille.
Vous le savez bien que ÊTRE PRESIDENT ce n’est pas pour vous.
Vous le savez bien que vous êtes pas à la hauteur intélléctuellement.
Maintenant vous vous êtes pris dans un piège,et vous ne savez plus quoi faire pour vous sortir de là.
C’est pas trôp tard,personne ne vous en veut d’avoir éssayer.
Laissez tomber et soignez vous bien avec votre famille.
Si au cas où, la politique vous interessera,laissez le temps venir sans trôp bousculer votre chance,et en ce moment-là,vous serriez le président des heureux.
– SELON la HAT : « La HAT n’a pas échoué à Bruxelles »
– SELON la HAT : : « La HAT n’a pas échoué à Bruxelles »
mais :
– L’UE n’est pas du tout satisfait et même deçu .
Mais pourquoi ratsy i rahonana n’a pas pu convaincre l’UE du bien fondé de la prise de pouvoir extra constituionnelle par son poulain.
Ah ! que ces fonctionnaires européens sont des ignares en matière de droit constitutionnel malgache !
Mais pourquoi c’est Valis et non pas Bill qui fait cet article ?
Courage ... fuyons !
Que ce soit une leçon pour tout le monde.
Les hauts responsables de l’UE savent maintenant que les membres de la HAT ne sont pas des interlocuteurs valables car ils ne sont animés d’aucun sens patriotique par le fait ils ont essayé de contourner les résolutions d’Addis Abeba et du GIC. En effet, au lieu de venir avec une feuille de route fruit d’un consensus avec les autres mouvances, la HAT a préféré épater l’UE en venant en grand nombre, peut-être pour essayer de dire que c’est le vahoaka malagasy qui est allé à bruxelles. C’est en effet l’argument ressassé par les putschistes radicaux qui refusent tout compromis avec leurs adversaires.
La HAT doit aussi se rendre à l’évidence que personne ne s’émeut vraiment de toutes ses gesticulations trompe l’oeil comme les intimidations envers les opposants, le muselement de la presse, l’organisation unilatérale des assises régionales, et encore moins le fanfaronnade avec ces financements parallèles qui ne font que froisser davantage nos bailleurs traditionnels.
C’est dommage de devoir assister à tout ce gâchis qui ternit davantage l’image du pays sans pouvoir faire quoi que ce soit. MAHAKIVY !
Et dire que nos forces armées ont fait une haie d’honneur pour accueillir la délégation à son retour. IL y a de quoi être fier les amis"