Le président du Congrès de la Transition et non moins chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, se plaint publiquement que le Congrès n’obtient pas la rallonge de budget nécessaire pour le fonctionnement normal de l’institution qu’il préside. Tout a été entrepris, fait-il comprendre, mais la somme que l’État a octroyé au Congrès demeure insuffisante. Lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement ce mardi 16 octobre, Mamy Rakotoarivelo a averti l’Exécutif qu’il ne faudrait pas courir le risque de disputes éventuelles entre les deux institutions à ce propos, sachant le nombre de sessions extraordinaires – cinq (5) au total, qui ont été convoquées par l’Exécutif entre la première session et cette session en cours qui est une session budgétaire.
Le président du Conseil supérieur de la Transition, lui non plus n’a pas manqué d’attirer l’attention sur les carences de la session ordinaire précédente et a demandé à tous, parlementaires et dirigeants, de bien examiner et de bien se pencher sur la prochaine loi des finances et de ne pas se laisser aller à la routine.
Pendant ce temps et depuis quelques semaines, le président de la Transition est en précampagne à peine voilée, remarque le père Alain Thierry Raharison, secrétaire général de la Conférence épiscopale des évêques de Foi et Justice. Le président de la Transition distribue à tour de bras des dons, procède à des inaugurations et à des poses de pierre angulaire et met en oeuvre des projets, apparemment sans qu’on ne sache d’où vient l’argent. À beaucoup d’égards, c’est une manière d’acheter la voix des électeurs déplore le prélat. Père Thierry Raharison dénonce en tout cas le flou des textes sur la période de propagande et demande tout simplement à ce que le président de la Transition et les politiciens arrêtent immédiatement leur précampagne.
En marge de la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire, Mamy Rakotoarivelo dément ce que les partisans de chez Magro Behoririka laissent à penser. Le chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana déclare au micro des journalistes que Marc Ravalomanana n’a annoncé aucune date pour son retour. Pour l’instant, ce que l’on sait dit-il, c’est l’arrivée de la mission de la SADC en charge de l’évaluation de la situation sur les conditions sécuritaires pour ce retour. Autrement dit, il faut attendre les résultats de cette évaluation pour espérer un retour ou avoir une idée de ce retour.
Recueilli par Valis