Le président de la Transition, Andry Rajoelina, est rentré au pays ce 1er octobre 2012 dans la matinée. Contrairement à son comportement lors de son départ, cette fois le président de la Transition a fait appel à la presse pour médiatiser ce qu’il avait à dire surtout à l’intention des pourfendeurs de son régime, qui l’accusent pour les uns de subordination à l’égard de l’étranger ou de la communauté internationale et pour les autres de tenter de dicter un bon vouloir à la nation malgache. Andry Rajoelina a été clair : Madagascar est un État souverain et il n’a d’ordre à recevoir de quiconque, sous-entendu de la part des États-Unis et de leurs alliés. C’est un des points essentiels sur lequel il a insisté lors de cette rencontre avec la presse à Ivato. Il est inconcevable soutient-il qu’un État étranger, en l’occurrence les États-Unis, ou un groupe d’intérêt étranger dicte ce que le pays doit faire, alors même que la feuille de route est une loi reconnue aussi bien par la communauté internationale que par la nation malgache à propos de la candidature d’un individu à la présidentielle, plus précisément de sa candidature. Madagascar est un Etat souverain martèle-t-il.
Que ce soit clair ; la feuille de route définit les individus aptes à se porter candidat conformément à la loi électorale et aux édits de la Cour électorale spéciale. Dans tous les cas, de telles tentatives d’imposer ses vues et souhaits ne sont pas acceptables car c’est bafouer la fierté et la souveraineté de Madagascar et des Malgaches, conclut-il.
Par rapport au retour de Marc Ravalomanana au pays, la dernière réunion de la SADC explique Andry Rajoelina, a prévu une mission d’évaluation de la situation pour pouvoir décider de l’opportunité d’un tel retour. Andry Rajoelina en a profité pour lancer des piques contre Marc Ravalomanana qui ne cesse depuis près de 3 ans de déclarer à ses partisans qu’il rentrera très bientôt [1]. C’est induire en erreur et maintenir ses partisans dans une illusion ou dans l’erreur ; c’est de la désinformation et des mensonges ; c’est prendre ses partisans pour des enfants laisse entendre Andry Rajoelina. Celui-ci donne des leçons à son rival, comme quoi il faut dire la vérité à ses partisans comme par exemple où en est cette évaluation ?
Mais le président de la Transition n’a pas omis de signifier qu’il a été bel et bien à la tribune des Nations unies et qu’il a pris la parole comme les grands de ce monde. Il a également expliqué qu’il a pris solennellement l’engagement d’abolir la peine de mort car personne ne dispose de la vie sauf Dieu, pour démontrer aux yeux du monde qu’il est très respectueux de la vie humaine mais qu’il revient au Parlement de ratifier cette convention et de modifier les lois dans ce sens. Il n’a pas manqué de pointer du doigt certains pays développés qui n’osent pas franchir ce pas pour le respect de la vie humaine. Quant aux droits des enfants, c’est selon lui l’avenir de la nation qu’il a préservé en signant la convention sur l’enfance.
Recueilli par Bill
