Mieux connu sous le surnom de Manoela, l’animateur des meetings du Magro Ralaimampisainarivony Emmanuel avait été accusé d’avoir proféré des appels à la violence lors de l’affaire FIGN, et suite à son refus de répondre aux convocations de la gendarmerie de Fiadanana, avait été arrêté manu militari le 15 juin dernier. Il avait ensuite été poursuivi pour outrage au président de la HAT et de son épouse.
Il a été condamné ce lundi 12 juillet à trois mois de prison ferme suite à ces poursuites. À ce titre, on peut le qualifier de premier responsable politique à écoper d’une peine d’emprisonnement ferme dans cette crise 2009/2010, bon nombre de condamnations ayant été jusqu’ici de 6 mois assortis du sursis.
Mais ce mercredi 14 juillet, c’est par la voie des ondes publiques « en raison de l’urgence » qu’entre en vigueur le décret présidentiel 2010-638 officialisant les remises de peine à l’occasion du 50è anniversaire de l’Indépendance. Et l’on est donc en droit de douter qu’il s’agisse d’un pur hasard que ces mesures qui avaient été annoncées par Andry Rajoelina le 26 juin prévoyaient justement une remise gracieuse de peine de 3 mois.
Autrement dit, Manoela peut recouvrer sa liberté, à condition de renoncer à faire appel.
Recueilli par Yann
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Inventons un « CONCORDAT » à la Malgache.
Un concordat est un compromis.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com