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Politique

Leader Fanilo

Appel à la responsabilité

lundi 19 novembre 2012 |  2405 visites 

Comme d’autres entités politiques, le parti Leader Fanilo, par son président national, Manassé Esoavelomandroso, fait comprendre dans un communiqué parvenu à la rédaction que le plus judicieux pour mettre fin au calvaire du peuple et sortir le pays de la crise, est que les deux grands protagonistes de la crise renoncent à se porter candidats aux prochaines élections présidentielles. Il demande à ce que tous les Malgaches prennent leur responsabilité et se dévisagent car tout compte fait, il faut une volonté politique réelle. Il appelle aussi la communauté internationale à exercer davantage de pression pour que les deux protagonistes de la crise qui n’arrivent pas à s’entendre s’abstiennent à leur candidature aux élections de mai 2013.

Deux camps protagonistes se livrent à des menaces sans fin sur la tenue d’élections apaisées afin d’imposer la candidature de leurs chefs de file. Le débat politique est réduit au problème de candidature de deux personnes qui prennent, de ce fait, en otage le pays tout entier. Sur la base des articles de la feuille de route, les deux camps s’accusent mutuellement de non respect de cette feuille de route qui est pourtant une loi, pour entretenir des inquiétudes/incertitudes et un climat d’insécurité qui ne dit pas son nom tout en manoeuvrant souvent de manière à ce que les échéances dans le cheminement vers la sortie de crise, c’est-à-dire les élections, prennent du retard. On a trop souvent entendu, aussi bien les responsables des forces de l’ordre et de l’armée, émettre des points de vue qui ne rassurent pas mais qui tendent à laisser penser qu’il y a menace sur la sécurité et la paix sociale du moment que… ; à preuve aime-t-on ressasser, les multiples tentatives de déstabilisation dont les auteurs présumés croupissent en prison. Dernièrement encore, on invoque des capacités de nuisance incontrôlables de celui qui est en exil en Afrique du sud. Les atermoiements de la communauté Internationale face à ces menaces que le communique qualifie de sans fondement, car apparemment on n’a même pas essayé d’appliquer tous les articles de la loi feuille de route, ne font que les renforcer. En tant que parti politique responsable, le Leader Fanilo ne peut accepter, lit-on dans le communiqué, que Madagascar soit pris en otage. L’avenir du pays ne doit pas se limiter à l’avenir de deux personnes.

Comme la majorité des Malgaches, il invite les acteurs politiques et la communauté internationale à se concentrer sur l’irréversibilité des élections prévues par les Nations Unies au lieu de se focaliser sur deux cas personnels. Plus rien ne peut justifier une prolongation de cette Transition à l’origine de tant de misère et de pauvreté.

Dans l’absolu, explique Manassé Esoavelomandroso, une élection équitable devrait effectivement permettre à tout candidat de se présenter mais le fait que certaines candidatures soient potentiellement sources d’agitation et donc de nouvelles crises, amène le Leader Fanilo à demander solennellement un désistement mutuel de ces candidats dans l’intérêt supérieur de la nation. « Nous demandons donc à la communauté internationale d’accentuer leur pression actuelle pour le retrait de ces candidatures à risque et de soutenir financièrement sans tergiverser le processus électoral en cours ». D’ailleurs, faut-il rappeler que c’est un ministre des Affaires étrangères d’un pays membre de la COI qui avait publiquement révélé ce souhait de la communauté internationale (CI) du « ni, ni » ? Et aujourd’hui plus d’un ont remarqué que les comportements de la CI font croire qu’elle fait pression dans ce sens sans le dire ouvertement.

Les près de 4 ans de transition suffisent largement. Le Leader Fanilo appelle tous les Malgaches à regarder courageusement et sans complaisance la situation actuelle du pays qui atteint plus d’un record. « L’économie est au point mort. La pauvreté a augmenté de façon alarmante. Les indicateurs sociaux se sont dégradés selon la Banque Mondiale. Madagascar est en tête des pires dégradations économiques de ces trois dernières années au monde selon Forbes Magazine. Madagascar est le seul pays d’Afrique à enregistrer un recul significatif de la gouvernance sur les 5 dernières années selon la Fondation Mo Ibrahim. La crise actuelle s’enlise et le chaos s’installe, il est urgent d’y mettre fin ».

Recueilli par Valis

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