L’Assemblée générale a terminé, lundi 21 juillet 2008, un débat marathon entamé vendredi et consacré à la double crise alimentaire et énergétique. Les orateurs ont commenté le Cadre d’action global proposé par l’Équipe spéciale de haut niveau du Secrétaire général, qui préconise une approche cohérente et coordonnée en vue de répondre à la crise alimentaire mondiale qui frappe plus de 800 millions de personnes. Pour réaliser ces objectifs, il faudra entre 25 et 40 milliards de dollars chaque année, a prévenu Ban Ki-moon. Durant deux jours, une soixantaine d’orateurs ont débattu des effets de la crise alimentaire et de la crise énergétique qui se manifestent de façon concomitante depuis le début de l’année. Ils se sont succédé à la tribune pour montrer du doigt les causes profondes de cette double crise. Parvenant souvent à des diagnostics divergents, les intervenants ont listé le changement climatique, les biocarburants, la spéculation, le manque d’investissement dans l’agriculture ou encore les subventions.
Au-delà des aspects économiques et sociaux, certains ont mis l’accent sur les risques de déstabilisation des États. Plusieurs pays producteurs de pétrole ont nié toute responsabilité dans la flambée des prix des denrées alimentaires. Pour beaucoup, il importe plutôt de veiller à la sécurité alimentaire, qui devrait être au centre des travaux de la prochaine session de l’Assemblée générale.
