Si les signataires de la feuille de route sont discrets dans les préparatifs pour désigner chacun leur représentant dans la nouvelle Cour électorale spéciale (CES), le corps des magistrats par contre est plus dynamique ou plus préoccupé. Ils sont 36 magistrats de tout grade à avoir déposé leur candidature ce lundi 5 août 2013 pour occuper les six (6) sièges qui leur sont affectés. Le Syndicat des magistrats (SMM) ne manifeste pas d’enthousiasme à l’égard de cette nouvelle CES où les groupes politiques seront également représentés, mais il n’empêche pas ses membres de se porter candidat. Au contraire, le SMM a regretté que le délai imparti pour constituer cette Cour spéciale soit aussi court, ne permettant pas à tous les magistrats –près d’un millier, d’être bien informés pour décider en toute connaissance de cause. L’élection des représentants des magistrats (3 de l’ordre administratif, 2 de l’ordre judiciaire et un de l’ordre financier) se déroulera ce mercredi 7 août prochain à Anosy dans les locaux de la Cour suprême.
Pour la mouvance Ravalomanana, la désignation d’un juriste issu de ses rangs pour siéger à la CES n’est pas encore à l’ordre du jour. Selon Maître Hanitra Razafimanantsoa, tous les efforts et toute l’attention de la mouvance sont jusqu’à présent consacrés à la manière de persuader toute la communauté internationale et en premier lieu le GIC-M de la légalité et de la légitimité de la candidature de Lalao Ravalomanana ; il n’est pas question que celle-ci retire sa candidature et elle n’en a pas la moindre intention, soutient ce cadre de la mouvance Ravalomanana. De toutes les façons, poursuit-elle, ces juristes désignés par les signataires de la feuille de route, n’auront pour véritables missions que de se référer et de mettre en œuvre les directives ou consignes des partis desquels ils sont issus, tel que cela a été vécu dans les institutions de transition jusqu’à aujourd’hui. Cet avocat de métier réitère qu’une fois que le politique entre dans le prétoire, la justice en sort, pour dire que la mouvance Ravalomanana n’adhère pas à l’idée d’intégrer les politiciens dans la CES et c’est la raison de son abstention lors du vote de cette loi pour une nouvelle CES au Parlement.
L’UDR-C par contre est prêt avec 3 ou 4 candidats et présentera sous peu son représentant qui sera un juge, un professionnel libre de tout engagement politique vis-à-vis de l’UDR-C. Le parti TGV qui s’est déjà réuni pour examiner la question n’a pas fait de commentaire pour l’instant.
Recueilli par Valis




